Pour commencer cette nouvelle rubrique voici :

 

Quelques VILLES FANTÔMES DU COLORADO,  de l'ARIZONA et les autres (USA)  abandonnées pour une raison ou une autre … Il n'y a plus une âme qui y vivent.

 

 

 

Ce qui parfois arrive aussi lorsque les conditions de vie deviennent trop difficiles à vivre dans certains pays !

 

 

Les villes fantômes !

 

 

 

 

 

Calico : ville fantôme en plein désert de Mojave en Californie du Sud. Pas très loin de la célèbre route 66, elle est devenue une étonnante attraction touristique. C'est en 1881 que cette petite ville (3500 habitants) voit le jour. A l'époque se trouvait de nombreuses mines d'argent (et oui point d'or à l'horizon) et permettait ainsi à la ville de prospérer. Hélas, au début des années 1890, le coup de l'argent perdit énormément de valeur au profit de l'or, et la ville commença à dépérir voyant partir tous ses habitants petit à petit. Elle sera complètement abandonnée en 1907.

 

 

Colorado Superbe vue !

 

Crystal Mill également connue comme l'Old Mill : C'est une ancienne centrale électrique en bois datant de 1892. Il ne reste que ce vieux bâtiment ! Il abritait un compresseur aérien pour alimenter des machines dédiées au traitement minéral d’argent. Il surplombe la rivière Crystal, entouré des montagnes d’Aspen. C’est sans doute l’un des plus beaux paysages et des plus spectaculaires le plus photographié du Colorado.  

 

 

Colorado : En nombre de villes fantômes, après la Californie, c’est le Colorado qui vient en deuxième position.

Les villes fantômes du Colorado sont souvent des villes minières abandonnées à la fermeture des mines, ou des villes agricoles désertées.

 

 

Bodie : ville fantôme en Californie.

 

Bodie : cette ville fantôme est située en Californie, sur le versant oriental de la Sierra Nevada, dans le comté de Mono, à environ 120 km au sud-est du Lake Tahoe à 2550 m d’altitude.

 

Quelques mots sur les villes fantômes authentiques : notamment Bodie (la ville fantôme) remarquablement conservée, si vous devez n’en visiter qu’une, c’est Bodie qu’il faut voir : ça sent bon la ville western !

 

 

 Un ancien magasin abandonné en Arizona.

 

Amateurs d’histoires et lieux hantés, préparez votre tour des villes fantômes …

 

 

 

 Arizona  

 

 

 Colorado

 

 

Colorado

 

 

Colorado

 

A l’extrême Sud-Ouest du Colorado, non loin de Monument Valley, les Indiens Anasazis construisaient d’extraordinaires villages accrochés aux falaises.

 

 

Californie

 

 

Arizona

 

Goldfield, une ville construite sur l’exploitation de l’or.

 

 

Colorado

 

Ancienne ville minière située au centre du Colorado. Saint-Elmo fut abandonnée lorsque le chemin de fer a été fermé en 1922. 

 

 

Colorado

 

Ville fondée en 1873, située à 19 km au Nord-Est de la ville de Silverton.

 

On laisse les villages fantômes, pour partir maintenant vers d’autres contrées toujours d’actualité aux conditions de vie très difficiles ! 

 

 

LA VALLEE DU PAMIR au TAJIKISTAN

 

(Pamir étant le nom de l’une des rivières qui traverse cette région).

 

 

Il existe entre des pays qui se livrent une guerre sans merci (Afghanistan – Pakistan …) un pays complètement isolé du monde, parce que dans une vallée entourée de très hautes montagnes (plus de 7000 mètres d’altitude) où vivent des populations tranquilles, mais une vie rude : jusqu’à environ 4000 mètres d’altitude :

 

Le Pamir (vue générale ci-dessous).

 

 

Le Pamir est un massif de hautes montagnes à l’Est du Tadjikistan, avec des prolongements en Afghanistan, en République populaire de Chine, et au Kirghizistan. Situé à la jonction entre plusieurs systèmes orographiques d’Asie Centrale, et du Tibet, il possède trois sommets principaux de plus de 7000 mètres d’altitude … Appelé le toit du monde !

 

 

Avec le pic Ismail Samani, dont le point culminant est à 7495 mètres d’altitude.

 

 

Ce sont des conditions climatiques extrêmes, avec des précipitations très faibles et des écarts de températures importants, en particulier dans la moitié orientale désertique du massif.  

 

 

 

Le Pamir est l’une des régions qui abritent le plus de glaciers en dehors des pôles ; dont le glacier Fedtchenko avec ses 77 km de long (photo ci-dessus). Il est parcouru par un grand nombre de rivières appartenant aux bassins de l’Amou-Daria (photo ci-dessous) à l’Ouest, du Tarim à l’Est, et des centaines de lacs.

 

 

Alors que la pauvreté de la flore caractérise l’écorégion unique des toundras (ci-dessous à la belle saison) et désert d’altitude du Pamir.

 

 

 

 

La faune est très diversifiée. Ainsi, l’Argali de Marco Polo est une espèce tout à la fois endémique et menacée de disparition. Ci-dessous troupeau à 4 130 m d’altitude l'été,

 

 

 

 

et : un Argali (ou mouflon). Les Argalis se trouvent dans différentes zones montagneuses d’Asie Centrale, généralement isolées les unes des autres entre 1300 et 4200 mètres d’altitude.   

 

 

 

 

 

Parmi les animaux on peut trouver entre-autres :

 

 

 

 

L’aigle royal

 

 

Bouquetins de Pamir

 

 

Léopard des neiges ou Once

 

 

Des loups

 

                                                              

 

                                                Ours brun                                                                                                                                  Des Yaks                                           

                                            

                                                                                                                       

 

                                                                      Une marmotte                                                                                                     Un Cougar

 

 

On y trouvait des Cougars, malheureusement cette espèce est désormais éteinte, quel dommage !

 

 

Le massif est fréquenté depuis plusieurs millénaires. Il s’est trouvé sur des itinéraires secondaires de la route de la soie dès l’antiquité. 

 

On se déplace beaucoup à cheval : Ci-dessous chemin de la transhumance.

 

 

Sans parler du fameux Yéti qui continue à hanter les montagnes Tadjiks au Pamir.

Toutefois, seuls les Tadjiks (photo ci-dessous : enfants Tadjiks) dès le IIe siècle -

 

 

 

 Puis les Kirghizes à partir du XVIe siècle y demeurent (photo ci-dessous)

 

 

Marco polo est le premier Européen à traverser le Pamir au XIIIè siècle.

 

Le Pamir est aussi le chemin de la soie :

 

 

Le Pamir est peuplé par différentes populations qui se sont adaptées à la montagne. Les Kirghizes mènent une vie semi-nomade emmenant paître leurs animaux dans quelques lieux fertiles. Ils ont perpétué une culture riche de nombreuses traditions particulières.

 

 

C’est un endroit où le soleil darde ses rayons entre deux chutes de neige. Quand ce ne sont pas des rafales de vent qui glissent entre les cols des montagnes. Le Pamir afghan se dresse à plus de 4000 mètres.

 

 

 

 

 

Troupeau de moutons

 

 

Le Pamir reste une des régions les plus isolées du monde. Les infrastructures sont peu développées et la population continue à dépendre des aides extérieures.

 

 

Le tourisme essentiellement tourné vers l’alpinisme, le trekking, et l’éco touriste peine à se développer, malgré la présence de nombreuses aires protégées, comme le parc national du Pamir qui est le plus grand d’Asie centrale.

 

Au cœur de la vie nomade :

 

Conçu avec les habitants et les bergers du Pamir kirghiz, un circuit est proposé. Il débute au Sud du Kirghizstan avec une halte dans un village du Pamir Alaï …

 

 

… où il est possible de partager une journée avec une famille de bergers. Déjà, le silence s’impose et la magie opère, loin de l’effervescence des villes et des sentiers battus …

 

 

Puis en franchissant la frontière Tadjike, on découvre l’exceptionnelle puissance montagneuse de la région qui impressionne par son étendu et son isolement. On peut comprendre en la découvrant que depuis la nuit des temps de nombreux explorateurs de tous pays sont attirés par ce pays aussi grandiose qu’hostile.

 

 

La splendeur des paysages et cette impression de « bout du monde » est époustouflante, comme les « Monts Célestes ».

 

 

Ce circuit propose une grande richesse de rencontres et de partage au quotidien des nomades, dans leurs villages sur les hauts plateaux, souvent à plus de 4000 m d’altitude, au sein de leur campement d’altitude et habitations comme Murghab sur le plateau du Pamir (ci-dessous).

 

 

Puis le haut plateau du Pamir (ci-dessous) :

 

 

A travers le Pamir sauvage ci-dessous :

 

 

 

On se croirait sur une autre planète !

 

Le lac Chaqmaqtin ci-dessous.

 

 

Le circuit se poursuit toujours accompagné par les membres de l’association des guides du Pamir créée par les bergers eux-mêmes à l’initiative d’une ONG locale, en alternant randonnée de niveau modérée et journées en immersion complète chez les nomades, durant lesquelles nous découvrons leurs activités quotidiennes : surveillance et soins aux troupeaux de yaks, chevaux, et moutons en altitude. Préparation des mets traditionnels, artisanat, plantes médicinales, sans oublier la faune sauvage qui risque à tout moment de s’attaquer aux troupeaux, surtout les loups parait-il ?   

 

Les activités quotidiennes des nomades : préparation des mets traditionnels.

 

 

 

 Leurs plats traditionnels sont souvent à base de mouton, et de légumes variés. Les habitants du pays aiment aussi les épices et les herbes aromatiques qu’ils mettent dans leurs soupes faites surtout de bouillon. Dans les spécialités locales on trouve aussi les nahud sambusa, sorte de samosa aux petits pois.

 

 

 

 

Nahud sambusa

 

 

Feuilles de pain en farine de blé.

 

 

 

Le lait de yak, de mouton ou de chèvre permet de produire le kurut, un caillé qui sèche au soleil jusqu’à devenir dur comme de la pierre. Il est consommé en hiver, quand les bêtes ne donnent plus de lait. Une monotonie culinaire que le thé atténue un peu.

 

 

Petits pains ronds traditionnels qu’ils fabriquent eux-mêmes

 

A chaque repas vous aurez droit au pain local, préparé sans levain. Vous goûterez sûrement au plov : plat de riz accompagné de viandes et légumes cuits dans un chaudron, et des chachlyks, sortes de brochettes d’agneau ou de bœuf. 

Les Tadjiks aiment beaucoup les soupes, le fromage et les yaourts. Leur boisson est surtout le thé vert « tchaï » que l’on boit un peu partout et à toute heure.

Vous aurez sans doute droit aussi au koumi à base de lait de jument fermenté, un peu alcoolisé et surtout très aigre ! Leur alcool « roi » reste la vodka.

 

Leurs activités dans la journée :

 

Déjà, ils s’occupent et soignent leurs troupeaux, c’est une des principales activités. Mais aussi, il faut savoir que l’une des particularités du Tadjikistan est d’avoir conservé une forte proportion d’ismaéliens au cœur de sa population musulmane. Les musulmans tadjiks sont majoritairement sunnites, mais environ 5% d’entre eux sont chiites. Ils vivent principalement dans le haut Badakhchan. L’isolement de cette région est certainement la raison première de la longévité de cette commune qui continue à dépendre des donc de l’Aga Khan, qui réside à Paris, mais poursuit la politique d’aide aux communautés ismaéliennes initiée par ses aïeux.

 

 

 

Nulle part ailleurs en Asie centrale la situation n’est aussi difficile que pour les femmes du Tadjikistan. La principale raison : elles sont beaucoup plus nombreuses que les hommes. La guerre civile a laissé près de 50 000 veuves, et la pauvreté a poussé de nombreux pères, maris, fils vers la Russie pour trouver du travail. Si bien qu’aujourd’hui cette région compte quatre femmes pour un homme. La polygamie est officiellement interdite. Les femmes sont d’autant plus vulnérables que si elles refusent de se marier, elles se retrouvent seules, en état de précarité et devant affronter le plus souvent des conditions de vie en montagne extrêmement difficiles.

 

 

Maison traditionnelle dans les villages du Pamir

 

Dans les villages du Pamir, les maisons traditionnelles (ou chid) se composent en général d’une petite cour carrée, et le toit de bois est soutenu par cinq piliers. Le toit est percé d’une ouverture, qui comme dans les yourtes (photo ci-dessous) ce qui permet d’éclairer et d’aérer la maison.

 

 

Pour les plus pauvres à l’intérieur de larges bancs de bois permettent de s’asseoir, manger et disposer de matelas pour dormir.

 

Pour les plus chanceux, c’est un peu plus confortable. 

 

 

 

Mais il y a de nombreux autres symboles qui peuvent être liés au chamanisme ou au zoroastrisme, qui peuvent être décryptés dans des dispositions différentes et autres motifs décoratifs.

 

 

 

 

Le retour du Printemps (Navruz) est célébré dans toute l’Asie centrale comme le nouvel an chez nous. C’est l’occasion pour toutes les familles de se réunir, de faire la fête comme ci-dessous :

 

 

 

Cuisiner les grands plats nationaux …

 

 

Navruz donne lieu chaque année à de nombreuses célébrations au cours desquels il n’est pas rare de pouvoir assister à des jeux équestres, programmés ou improvisés. La date officielle est le 21 Mars, mais les festivités durent au moins jusqu’en Avril !

 

Les occupations quotidiennes au Pamir :

 

Parmi les occupations des habitants du Pamir, en dehors de s’occuper des troupeaux :

 

 

Les soigner :

 

 

 

Faire la cuisine comme nous l'avons vu plus haut, et le tissage … (Photo ci-dessous)

 

 

 

 

Très jeunes, les enfants traient les animaux.

 

 

L’artisanat au Pamir :

 

 

Dans les montagnes isolées du Pamir, en Asie Centrale, à près de 6000 m d’altitude : trois amis mettent à l’épreuve un concept original de vélo en bambou fabriqué par de jeunes artisans ingénieurs français, résultat ci-dessous.  

 

 

 

 Un vélo en bambou

 

Des artisans tadjiks perpétuent un savoir-faire local de la confection de bijoux composés de pierres des montagnes du Pamir …

 

 

 

Les bijoux

 

… à la réalisation de tissus en cachemire de haute qualité.

 

 

Les habitants du Pamir sont capables, par conviction, tradition, ou nécessité de cultiver la terre, de construire des maisons, de tisser des vêtements chauds ou de satisfaire tout simplement son existence avec les ressources locales.

 

 

 

 

Ainsi s’achève ce voyage au Pamir ou la fin des mondes !

 

On estime que dans le monde, il y a environ 140 millions de personnes qui vivent au-dessus de 2500 m d’altitude, dont 1,7 million au Tibet.

Les Tibétains ont acquis une capacité unique à survivre à de très hautes altitudes. Alors que la plupart des humains souffriraient de sérieux problèmes de santé. Eux, se développent bien dans les régions les plus élevées du globe (l’Himalaya, l’Everest …) En 2014, une étude aurait permis d’affirmer que les Tibétains possèdent un gène nommé EPAS1 facilitant l’adaptation à l’altitude.

 

 

Everest 8848 m d'altitude

 

Chevauchant la frontière du Népal et du Tibet, l'Everest est situé dans la partie orientale de la chaîne de l'Himalaya. C'est le plus haut sommet du monde ! Il doit son altitude à la collision entre le sous-continent indien, et le continent asiatique. Il y fait très froid. En Janvier la température moyenne est de -36° et peut descendre jusqu'à -60°. Le mois le plus chaud est Juillet. La températures est de -19° !

 

Mais nous ne quittons pas le froid ... Nous allons maintenant dans le grand Nord Sibérien "Le Yamal" où vit un peuple au-delà du cercle Arctique : Les Nenets !

 

Le Yamal et les Nenets

 

 

C'est à la suite d'un reportage sur la chaine Ushuaia que j'ai eu l'idée de parler de ce peuple que je ne connaissais pas ! Ce fut un reportage d'une extrême qualité, comme le sont d'ailleurs toutes les émissions de cette chaîne ! Les Nenets sont un peuple d'un courage extraordinaire, malgré leur condition de vie extrême. Chapeau !!!

 

Le Yamal est une vaste région qui s’étend du Nord de la Sibérie, à la mer de Kara, au-delà du cercle Arctique.  Il n’y a pas si longtemps de cela, nous avons appris qu’un bébé mammouth avait été découvert émergeant du sol gelé en permanence par un gardien de troupeau de rennes. « Yamal » dans le langage des Nenets signifie : « extrémité du monde ». C’est une péninsule reculée, battue par les vents, dont le blizzard (vent violent, glacial, accompagné de neige, et pas de visibilité ou peu), entrecoupé de rivières sinueuses. C’est aussi le territoire des Nenets depuis plus d’un millénaire. Durant l’hiver, la température peut descendre jusqu’à -50°. Les éleveurs Nenets se déplacent avec leurs troupeaux de rennes selon les saisons en suivant des routes migratoires. Ils restent rarement plus de trois jours au même endroit ! Chaque soir ils doivent monter leur tchoum « tente traditionnelle ». C’est une tente conique faite avec plusieurs bâtons de bois qui reposent les uns sur les autres, couvert de peau de rennes, avec plusieurs entrées ou des trous sont laissés ouverts pour entrer sous la tente, et avoir de l’éclairage lorsqu’il fait jour, et pour laisser la fumée du poêle à bois ou du feu de camp s’échapper à l’extérieur de la tente, c’est là qu’ils passeront la nuit, entourés de leurs rennes.

 

 

 

 

 

 

Les Nenets sont des nomades :

 

 

 

 

Leurs rennes sont leur élément essentiel pour vivre ou survivre. L’hiver les animaux ne trouvent pas beaucoup à manger et s’épuisent … Il faut attendre les mois d’été, lorsque le soleil de minuit transforme la nuit en jour pour que les Nenets fassent paître leurs rennes sur des pâturages de mousse, et de lichen des forêts, et qu’ils reprennent des forces pour continuer leur transhumance. Après avoir traversé les eaux gelées de l’Ob. (L’Ob gelé ci-dessous).

 

 

 

  

 

L’Ob à la belle saison

 

Mais les Nenets eux-aussi sont face au changement climatique. Ils avaient l’habitude de traverser en Novembre la rivière OB gelée, et ils installaient leur camp dans les forêts du Sud. Maintenant il n’est pas rare qu’ils soient obligés de retarder leur pèlerinage hivernal avec leurs milliers de rennes, et attendre jusque fin décembre que la glace soit assez épaisse pour qu’ils puissent la traverser. Dans le reportage ils disaient : « Nos rennes avaient faim, il n’y avait pas assez de pâturages, la neige fond plus tôt, et plus vite qu’autrefois ». Il faut savoir qu’après avoir traversé l’Ob, et atteint la toundra dénuée d’arbres sur les rives de la mer de Kara, ils ont parcouru près de 1000 km. De nos jours, les routes migratoires des Nenets sont affectées par des infrastructures liées à l’extraction des ressources. Les routes sont devenues pour eux des obstacles difficiles à franchir pour les rennes et la pollution menace la qualité des pâturages. En-effet, sur la presqu’île de Yamal, en plein territoire des Nenets : « Total » construit une gigantesque usine de gaz naturel liquéfié, une région gelée 7 à 9 mois par an, où la nuit dure trois mois, et des milliards de mètres-cubes de Gaz seront acheminés vers l’Europe Occidentale. Ainsi l’hiver, les équipes travaillent par -40° éclairées par des projecteurs.

 

 

Un éleveur Nenets a déclaré : « Nous craignons qu’avec toutes ces nouvelles industries nous ne puissions plus effectuer nos migrations saisonnières. Et si nous ne sommes plus en mesure de migrer, notre peuple pourrait bien disparaître ».

 

Les manteaux des Nenets sont faits de peaux de renne, la fourrure garnissant l’intérieur, et sont cousus avec les ligaments de l’animal.

 

 

Lasso

 

Les lassos sont fabriqués avec le tendon du renne ; les outils et certaines parties des traîneaux avec des os. Chaque Nenets possède un renne sacré qui ne doit être ni harnaché ni abattu tant qu’il est en mesure de marcher. La viande de renne constitue la principale nourriture des Nenets. Elle est consommée crue, congelée ou bouillie, mélangé avec le sang d’un renne venant d’être abattu, car très riche en vitamines. Ils mangent aussi du poisson, et pendant l’été ils cueillent des Cranberry.

 

 

 

Avec la fonte des glaces qui a lieu bien plus tôt au printemps et qui dure bien plus tard en automne, les éleveurs sont forcés de modifier leurs circuits migratoires centenaires, puisqu’il est difficile pour les rennes de progresser sur une toundra dénuée de neige. La hausse des températures affecte également la végétation de la toundra, seule source d’alimentation des rennes. Ci-dessous : toundra au Yamal.

 

 

 

Les scientifiques craignent que si des milliards de tonnes de gaz à effet de serre s’échappent massivement dans l’atmosphère, ce sera catastrophique pour le système climatique mondial. La fonte du pergélisol a déjà entraîné l’assèchement de certains lacs d’eau douce de la toundra, réduisant considérablement le stock de poissons sur lesquels les Nenets dépendent. Avec la fonte de la banquise, l’océan s’ouvre au trafic maritime. Bref, aujourd’hui, la vie d’éleveurs nomades est gravement menacée. Pourtant, pour survivre les Nenets ont besoin d’un accès libre pour se rendre à leurs pâturages, et d’un environnement sans déchets industriels. Les Nenets transportent avec eux tout ce dont ils ont besoin pour vivre de façon autonome en se déplaçant régulièrement.

 

 

On l’a vu, le renne pour eux sert à tout, ils utilisent absolument tout de l’animal : Pour s’habiller (faire des manteaux, des bottes, des couvertures), pour tapisser le sol, couvrir leurs tentes, se nourrir, fabriquer, et coudre avec des tendons de rennes. Ils fabriquent et utilisent de gros traîneaux en bois tiré par les rennes pour transporter leurs affaires. Les Nenets n’utilisent ni clous, ni vis pour fabriquer leurs traîneaux (photo ci-dessous). 

 

 

 

 

 

Ici un vêtement traditionnel, avec cousu dans le dos, des rubans de couleurs. Ceux-ci ne servent pas à faire joli, mais pour éloigner les mauvais esprits. Les Nenets résistent à la tentation de la sédentarisation, car ce peuple préfère une vie de rigueur, mais une vie d’hommes libres. Pourtant dans cette Sibérie polaire, mythiques, symbole d’une nature hostile, ils résistent encore à vivre hors du temps. Leur monde est rythmé par un long hiver, et la migration de leurs rennes qu’ils accompagnent au fil d’une transhumance ancestrale entre les forêts de la taïga (photo ci-dessous) …

 

 

 

 

La toundra nourricière (ci-dessous), une terre où le lichen abonde à la belle saison …

 

 

 

La toundra …

 

Ce peuple et leurs troupeaux prendront alors leurs quartiers d’été autour des lacs pendant quelques semaines. Mais en général les Nenets ne restent pas longtemps au même endroit, ils laissent juste le temps à leurs rennes de manger le lichen, parfois encore sous une couche de neige qu’ils grattent avec leurs sabots. Ci-dessous, la neige est fondue !

 

 

Pendant ce temps d’arrêt, les femmes s’occupent des troupeaux, préparent les repas, cousent et brodent des vêtements, et des cuissardes fourrées. Puis elles s’occupent de leurs jeunes enfants qui ne vont pas encore à l’école, parce que dès  l’âge de 7 ans, les enfants seront mis en internat dans un village, et seront pendant de longs mois sans voir leurs familles, ce qui pour eux est certainement très dur. 

 

 

Il y a aussi la corvée de bois, et comme les journées commencent tard, et finissent tôt, il faut s’activer !

 

 

Parfois il faut aller le chercher assez loin, à plusieurs heures de traineaux. Ensuite il faut éventuellement scier des troncs d’arbres, les découper, puis les ramener évidemment, c’est fatiguant, pour qu’il  arrive que le butin soit maigre, et donc se rationner. Les hommes iront à la chasse aux lièvres, histoire de ne pas manger de renne à tous les repas. Lorsqu’ils ne chassent pas, ils vont à la pêche, et parfois ce n’est pas plus facile, car il arrive qu’ils soient obligés de casser la glace des rivières ou des lacs. Il est évident que chaque tâche est plus difficile qu’ailleurs à cause du climat. Le soir tous méritent bien leur repos dans la quiétude de leur tchoum qui malgré tout a l'air confortable.

 

 

 

Puis le jour de repartir arrivera, il faudra démonter le campement. D’autres iront choisir, et attraper les bêtes au lasso qui seront attelés aux traîneaux. Et tout le monde reprendra la route … si on peut dire !

 

 

Les Nenets n’ont pas de boussole, mais un sens inné de l’orientation, avec leurs chiens qui encadrent le troupeau. Puis inlassablement il faudra trouver un coin propice au bétail, à l’abri du vent, pas trop enneigé, et ils referont les mêmes gestes, on reconstruit la tente, et on essaie de vivre tout simplement. Cependant, les conditions futures permettront-elles à ces peuples de continuer leur vie de nomades ? Bien des dangers les guettent … Le réchauffement climatique, les rennes qui sont de moins en moins nombreux, les enfants sont de plus en plus sédentarisés. Dans les villes ils apprennent la vie moderne, ne renouant pas forcément le nomadisme, sauf peut-être le temps des vacances lorsqu’ils rejoignent leurs parents, deux fois dans l’année me semble-t-il ? Vient l’adolescence qui est décisive pour eux, feront-ils le choix de continuer ou renoncer à la tradition ? Malgré tout il restera toujours des rennes à élever, du moins c’est à espérer, donc il faudra des Nenets pour les garder ! Peut-être que certains choisiront de continuer la transhumance, on ne renonce pas aussi facilement à des traditions ancestrales. Mais c’est certains, d’autres préfèreront renoncer.    

 

 

Nous ne quittons pas les conditions extrêmes des peuples nordiques, puisque nous partons découvrir les Inuits (ou Esquimaux- Eskimos) !

 

 

Les Inuits

 

 

Igloo

 

Ils vivent principalement dans les régions nordiques du Canada, en Arctique, au Canada, au nord de l’Alaska et au Groenland.

 

 

Igloo au Canada

 

Ils occupent un immense territoire. Ils ont de nombreux points communs, mais ils peuvent avoir des particularités différentes selon l’environnement, les événements qu’ils ont vécu … Ils doivent s’adapter eux aussi à leurs conditions rigoureuses, particulièrement en Arctique. Les sols sont gelés en permanence, et souvent en profondeur, pas de végétation … La mer est gelée pendant plusieurs mois, donc accès difficile aux ressources indispensables.

 

 

Ours en Arctique

 

Ils sont adaptés aux conditions extrêmes, à la rigueur de l’hiver, aux variations de luminosité, végétation rare etc. … Pour lutter contre le froid, ils portent des vêtements chauds et ils ont leur abri très isolé « l’igloos ». Mais à cause du froid, les activités nécessaires à leur survie leur demandent beaucoup d’énergie.

 

 

Ils vivent  surtout de pêche et de chasse. Leurs repas sont souvent en poissons, crustacés, ou mammifères marins (baleines, phoques…). Au Nord de la Norvège, comme pour les Nenets, c’est le renne qui est la base de leur nourriture. De nos jours, beaucoup sont devenus sédentaires.

 

 

Inuit à la pêche creusant un trou pour atteindre d’eau.

 

Beaucoup d’Inuits vivent au Groënland : Leur alimentation du fait de leurs conditions climatiques, faune et flore sont évidemment différentes des nôtres. Mais quand la neige recouvre la terre environ 8 mois, le sol reste gelé en profondeur sur plusieurs mètres. Ils doivent creuser pour pêcher.  

 

 

Village Inuits au Canada

 

Au Nord de l’Alaska, ce sont les Inupiats. Leur principale ressource est la chasse à la baleine ! Bien qu’elle soit interdite dans beaucoup de pays, elle reste autorisée pour les peuples Inuits étant un moyen de substance, mais en aucun cas dans un but commercial.

 

 

Dans tout le pôle Nord on peut déplorer la chasse aux phoques et aux baleines. C’est malheureux, ça fait de la peine, d’autant que beaucoup d’espèces sont en voie de disparition comme je l’ai déjà dit dans ma rubrique « Les animaux en voie de disparition ». Mais ces peuples n’ont pas beaucoup le choix. Ce qui les a fait développer des plats traditionnels et des spécialités qu’on ne trouve pas ailleurs. Comme des morceaux de peaux de béluga, ou de narval cru, appelé « mattaq ou mattak », (photo ci-dessous) consommé de suite, l’animal à peine dépecé, mais également séché, très apprécié ; ainsi que des poissons « ongles chevaliers » et de la truite. 

 

 

Un autre plat le « misirak ». C’est de la graisse de phoque, ou béluga, qu’on laisse fermenter plusieurs semaines et qui se mange : « moisie » !

 

 

 

Cela peut-être du phoque, ou du morse, ou n’importe quel autre animal marin ayant beaucoup de gras. Cela consiste à rouler des morceaux de viandes dans la graisse de l’animal, et les enfermer dans une poche de peau issue de la bête que l’on referme.

 

 

Le mélange restera pendu dehors pendant plusieurs mois, jusqu’à ce qu’il soit bien faisandé (photo ci-dessus) ! Le gras reste essentiel dans l’alimentation des Inuits, pour supporter le climat polaire, et leur tenir chaud pendant le long  hiver glacial. Tout doit être consommé, ils ne jettent rien, ce qui reste sera donner aux chiens. La chasse aux ours est surtout pour récupérer leur peau très épaisse, pour leurs vêtements et les tentes.

 

 

Le Groenland

 

A la belle saison, le Groenland (photo ci-dessus) est rempli d’espèces de baies comestibles (ci-dessous), dont les Inuits sont très friands et de très bons cueilleurs.

 

 

Sorte de prunelles sauvages

 

 

Le Groenland à la belle saison

 

La croyance Inuit veut que les hommes puissent chasser autant d’animaux qu’il leur faut pour se nourrir, s’ils ont été bons et justes avec la nature. Mais s’ils ont été mauvais, les animaux ne viendront plus et la famine les frappera. Belle philosophie ! Il est donc important qu’ils chassent dans le respect de la nature.

 

 

L’Antarctique

 

Restons dans les extrêmes, et là pour une extrême ce n’est pas peu dire, puisque en Antarctique la vie y est tellement rude : températures très basses, vents violents, sol gelé, accès impraticables … Peu d’hommes y habitent de manière permanente (mais nous l’avons déjà vu dans une de mes rubriques), c’est juste un petit clin d’œil aux extrêmes dont l’Antarctique fait partie ! La vie est concentrée plutôt sur les côtes (phoques, manchots, baleines …).   

 

 

Quittons un peu les pays froids, en allant se réchauffer dans d’autres pays plus chauds ! Mais les conditions en sont-elles pour autant meilleures ? Nous partons pour l’Iran.

 

 

 

Et plus précisément pour le désert ! Au milieu du plateau iranien se situe, le Dasht-e Kavir (le grand désert salé) en bleu. Il s’étend sur plus 70 km2.

 

 

 

C’est l’un des endroits les plus chauds du monde ! Du sable et des roches, c’est tout ce qui compose les magnifiques étendues du désert d’Iran. A certains endroits, il y a des marais salés qui remontent à l’ère postglaciaire.

 

Dans la steppe, on y trouve de nombreuses gazelles …

 

 

Mais aussi des mouflons …

 

 

Ainsi que des chèvres sauvages …

 

 

Des léopards …

 

 

 

Et même quelques guépards asiatiques. Avec le temps, la végétation s’est elle aussi adaptée au climat aride et au sol salin.

 

Ci-dessous des guépards.

 

 

L’homme, lui aussi s’est adapté en construisant dans de rares oasis (photo ci-dessous) des maisons capables de résister aux vents violents des nombreuses tempêtes du désert.

 

 

Pour accéder à l’eau, les habitants utilisent encore de nos jours un ancien système d’adduction vieux de plus de 3000 ans : les qanats.

 

 

Ce sont des puits verticaux reliés à une galerie de drainage qui amène l’eau en pente douce. Celui de Zarach ci-dessous) en plein milieu du désert mesure plus de 71 km.

 

 

 

Il y aurait plus de 30 000 qanats qui amèneraient encore l’eau en continue au désert. C’est une incroyable adaptation des hommes aux conditions les plus extrêmes et même souvent spectaculaires de notre planète. Pour les hommes du Dacht-e-Kavir la vie est très difficile. Parce que la chaleur extrême, et les tempêtes nombreuses causent une érosion extensive, ce qui rend presque impossible la culture de la terre. Ce qui fait que la plus grande partie du désert est inhabitée. Le peu d’hommes qui restent vivent d’élevage de chameaux et de moutons, et un peu d’agriculture pour ceux qui arrivent à en faire un peu, comme les quelques installations et habitations humaines limitées à quelques oasis, comme nous l’avons vu plus haut, leur permettant de se protéger du vent. 

 

 

 

La vallée du Zanskar ci-dessous : Prochaine étape !

 

 

 

 

Le Zanskar est une petite vallée de l'Himalaya. Les villages, dispersés sur plus de 300 kms, sont blottis sous d’imposants monastères et conservent leurs traditions du bouddhisme tibétain. Le climat est très rude, l’hiver dure 8 mois, avec des températures que descendent entre -15° à -35°, laissent les habitants totalement isolés, et coupés du monde.

 

 

Padum.

 

Padum est la ville du centre administratif du Zanskar. A part une petite communauté musulmane, les Sanskarpas sont des bouddhistes tibétains. Le Zanskar fait partie de l’était de Jammu, et du Cachemire très convoité par l’Inde, la Chine et le Pakistan. Plusieurs conflits ont eu lieu dans la région. L’armée indienne est toujours très présente dans le Nord de l’état. Le Zanskar est l’une des parties du Laddakh, « le petit Tibet » région himalayenne située au Nord de l’Inde. Dans ces vallées proches du toit du monde, on se déplace jusqu’à 4000m d’altitude.

 

 

La vallée du Zanskar

 

Pour gagner le Zanskar depuis Leh (la capitale à 3200 mètres d’altitude)

 

 

Leh

 

Pour se rendre au Zanskar depuis Leh (capitale à 3500 mètres d’altitude) par la vallée de l’Indus l’Eté …  

 

 

Vallée de l’Indus en Eté

 

 

Trek de Lamayuru vallée de l’Indus

 

Il faut marcher environs une semaine sur des sentiers muletiers, et passer plusieurs cols à 5000 mètres d’altitude.

 

 

En hiver, la piste et les sentiers sont bloqués par la neige. Le Zanskar est complètement coupé du monde.

 

 

Le Zanskar l’hiver

 

Cependant, en Janvier et Février il est possible d’utiliser le « Tchadar », c’est le nom de la rivière qui est gelée ! Seule communication possible.

 

 

 

La rivière gelée (Tchadar)

 

La quantité de neige est parfois très importante (1 à 2 m à Padum) et des températures très basses entre – 30 et 35°). Mais les changements climatiques modifient également beaucoup de choses dans cette région. Le Tchadar devient praticable peu de temps. Or, pour les habitants du Zanskar (les Zanskarpas) la neige tombée pendant l’hiver est vitale, car c’est elle qui alimente les canaux d’irrigation qui permettent les cultures dans les vallées.

 

 

Zanskar l’Eté, et le monastère de Chemrey

 

 

Le Monastère de Chemrey date du début du XVIII è siècle. Ici à la sortie de l’hiver. L’Eté, ci-dessous, il est entouré de paysages somptueux. Il est comme suspendu à la colline. 

 

 

 

Paysage autour du monastère de Chemrey l’Eté. Ici des roses.

 

 

 

Les moines et leur moulin à prières semblent être les gardiens de tous ces monastères, car ils sont beaux et nombreux dans ces contrées loin de tout.

 

 

 

Chemrey l’Eté.

 

Dans ces contrées,  le changement climatique se fait sentir comme un peu partout. Les chutes de neige arrivent courant Janvier, alors qu’avant ; c’était surtout en Novembre et Décembre. La mortalité infantile est assez élevée, et l’espérance de vie est en moyenne de 42 ans dans les villages les plus pauvres et les plus isolés. Les habitants profitent des trois mois favorables aux cultures de l’orge, des petits pois, et du blé. Il leur faudra engranger le nécessaire pour leur survie pendant les longs hivers. 

 

 

Quelques familles possèdent des animaux comme des yaks, des moutons et des chèvres. Les Yaks sont précieux pour eux, ils leur fournissent le lait, ce qui leur permet de faire du fromage, la peau, les bouses ramassées et séchées servant de combustible pour le chauffage. Le travail est principalement effectué par les femmes et les enfants dès leur jeune âge. A ces altitudes le travail de la terre exige de lourdes charges, ce qui occasionne le vieillissement prématuré de ces peuples. Sans compter des pathologies musculo-squelettiques. Le manque d’hygiène, les carences vitaminiques, et la vétusté des maisons (photo ci-dessous) sont les principales causes de problèmes de santé. 

 

 

Ces populations n’ont pas de revenus. Elles consacrent leurs mois d’été aux cultures, et aux récoltes domestiques, mais ne produisent rien qui pourrait leur fournir quelques revenus réguliers. Parfois une vente annuelle d’une ou deux bêtes ce qui leur fait une petite rentrée d’argent exceptionnelle. Mais l’hiver tout est paralysé, pas de communications entre les villages, l’activité est inexistante. Dans certains endroits la neige peut atteindre 9 mètres. Les habitants sont complètement livrés à eux-mêmes, les écoles sont fermées, c’est l’isolement total. Parfois l’été il y a un peu de touristes, qui parait-il seraient de plus en plus nombreux sous forme de treeks organisés par quelques agences proposant la traversée du Ladak et du Zanskar jusqu’à Padum. Mais cette activité ne profite pas forcément à tout le monde, donc n’a pas nécessairement d’incidence positive sur le quotidien de ces populations. De plus la ville de Leh a été sérieusement touchée par des inondations dévastatrices, l’été 2010, laissant de nombreux habitants sans ressources ni habitation.

 

Aujourd’hui, il y a eu des écoles de construites au Zanskar, donc beaucoup de villages ont une école maternelle, et primaire, mais un bâtiment brut, sans aucun équipement, ni aménagement, et souvent difficile d’accès. Les conditions de scolarité sont dures : les enfants sont assis à même le sol, souvent fait uniquement de terre, et les enseignants ne disposent pas de moyens pédagogiques ou matériels (tableau, tables, chaises …). De plus comme les familles n’ont pas de revenus, ils ne peuvent pas acheter de fournitures scolaires. Les parents étant eux-mêmes souvent illettrés, ont malgré tout, pris conscience que l’éducation est le seul moyen de donner un avenir à leurs enfants, mais il y a un fort taux d’absentéisme, aussi bien chez les élèves que chez les enseignants. Ceci pour diverses raisons : les enfants doivent participent aux travaux des champs, ou l’éloignement est compliqué, parfois plusieurs heures de marche dans des conditions très difficiles, même dangereuses.

 

 

Souvent un seul enfant par famille poursuit des études secondaires. Ils sont alors placés dans des internats et ne reviennent qu’une fois par an, parfois deux ans. Avec le mode de vie qu’ils ont, sans bourses scolaires, peu peuvent poursuivent leur scolarité faute de moyen. Certains viennent de villages qui n’ont pas l’électricité.

 

 

Des enfants à l’école des moines.

 

Cette contrée comporte de magnifiques monastères, à la vie non moins rude que les habitants des villages en altitude comme le monastère de Karsha, blanchi à la chaux, sur son pan de falaise.

 

 

Karsha

 

 

La rivière Doda, dans le village de Tongde.

 

 

Dans le Ladakh

 

La montée pour l’atteindre est rude, mais la vue y est magnifique sur la vallée du Zanskar. Il est placé sous la protection de Paldem Lhamo, « divinité » une des grandes protectrices de la foi. La vie des Zanskarpas est complètement imprégnée de la religion bouddhiste et chaque acte de la vie est prétexte à une cérémonie orchestrée par les moines ou les nonnes. Du lever au coucher du soleil, même la nuit, les zanskarpas sont en union avec leurs Dieux, et le milieu naturel dont leur survie dépend. La religion prône sur le respect de ce milieu naturel et les divinités sont omniprésentes, sur une montagne au pied d’un arbre (photo ci-dessous), à la naissance d’une source, au milieu d’un champ ou au bord d’une rivière.

 

 

Le mode de vie des Zanskarpas a peu évolué, même si les mentalités des jeunes diffèrent maintenant de celles de leurs ainés. On peut encore retrouver le mode de vie ancestral de ces populations tibétaines en hiver lorsque les touristes sont partis, et que les familles réunies retrouvent leurs vêtements d’antan et les occupations de toujours. Seuls quelques occidentaux privilégiés bravent les glaces de la rivière Zanskar au Printemps (photo ci-dessous) afin de vivre quelques jours exceptionnels au rythme lent d’un des mondes les plus isolés du monde.

 

 

Il y aurait encore beaucoup de choses à dire, et à voir sur ces merveilleux paysages qui peuvent être pourtant si hostiles ! Je termine par ces deux petits enfants : tout un symbole pour l’avenir, mais lequel ? Leur regard semble triste, et lointain. Puissent-ils un jour avoir un bel avenir ? On leur souhaite !

 

 

 

Nous allons maintenant traverser les Océans pour aller dans un autre désert …

 

Celui d’Atacama au Chili !

 

 

Le désert d’Atacama compte parmi les plus arides du monde.

D’immenses étendues rocheuses.

 

 

 D’immenses étendues rocheuses.

 

Une terre craquelée par la chaleur.

 

 

Des volcans aux cimes enneigées, comme le Licancabur ci-dessous.

 

 

Des lagunes.

 

 

 

Des déserts de sel habités par des flamants roses.

 

Quelques mystérieux geysers.

 

 

 

 

 

Autres Geysers à plus de 4000 m d’altitude !

 

C’est le matin très tôt qu’ils sont le plus impressionnants, au lever du soleil.

 

Des dunes de sable ocre

 

 

 

 

Des petites oasis dans des paysages lunaires. 

 

 

 

Le Désert d'Atacama est un autre monde à la beauté sauvage, ou les couleurs explosent (ci-dessois) !

 

 

 

Terre de civilisations ancestrales, on y a découvert de nombreux vestiges, des momies notamment, aujourd'hui exposés dans les musées.

 

 

 

Le désert d’Atacama est l’un des plus secs au monde. Son environnement est très hostile à l’homme.

 

 

Route inondée dans le désert d’Atacama

 

Il arrive que la région chilienne d’Atacama, malgré qu’il soit l’un des plus arides de la planète, se trouve sous les eaux avec des pluies exceptionnelles peuvent prendre une tournure catastrophique, comme en cette année 1997. Plusieurs sinistrés sont grimpés sur le toit de leur maison ou sur des arbres pour ne pas être emportés par les eaux montées soudainement. Bien qu’il y ait eu plusieurs morts ou disparus et des milliers de sinistrés. De nombreuses routes sont impraticables. Là encore le réchauffement de la planète n’y est pas étranger !

 

 

 

San Pedro d’Atacama : petit village charmant en plein désert. C’est à peu près la seule attraction touristique du Nord du Chili.

 

 

Une petite rue à San Pedro

 

Dans le désert d’Atacama, la population s’est adaptée à des taux d’arsenic mortels, présents dans les sources d’eau potable disponibles. Pas toujours faciles d’accès. Cette imprégnation est due à un phénomène naturel puisque l’arsenic contenu dans les roches volcaniques est libéré dans les eaux souterraines, transformant la source vitale en un poison mortel. Pourtant depuis 7 000 ans, les populations sont installées dans ce désert hostile.

 

 

Route dans le désert lorsqu’elle est praticable

 

 

Lac salé en plein désert sorti de nulle part !

 

 

La vallée de la lune : désert d’Atacama

 

 

Petit village en plein désert

 

 

La flore aux portes du désert d’Atacama

 

Et quelques animaux parmi les nombreuses espèces que l’on peut trouver dans ce désert, des coyotes, des lamas, beaucoup d’oiseaux …

 

 

 

 

 

    

 

 

 

 

 

Impossible de terminer cet article sans faire un petit clin d’œil à l’observatoire de Paranal !

 

 

 

En plein désert d’Atacama, le désert le plus aride du monde, loin de tout ! Pas moins d’une dizaine de télescopes scrutent le ciel chaque nuit sous un ciel incroyablement étoilé. Ils sont installés sur le Mont Paranal à plus de 2600 m d’altitude, qui scrutent le ciel tentant de résoudre les mystères de l’Univers !

 

 

 

Fantastique !

 

 

Nous partons pour le Brésil !

 

Ce qui suit rappelle un peu l’île de North Sentinel dont j’ai longuement parlé dans l’article sur « Les endroits les plus dangereux du monde » ! Au Brésil il existe en Amazonie un très grand nombre de tribus les plus isolées au monde, et leurs conditions de vie est d’un autre temps. Je veux parler de l’Amazonie brésilienne.

 

 

 

L’Amazonie Brésilienne

 

Ces tribus qui refusent d’établir des contacts avec les autres tribus, ou le monde extérieur, ont certainement un rapport avec un passé désastreux, et surtout de l’invasion presque continue de leurs territoires auxquels ils tiennent, et qu’ils voient se détruire de plus en plus cette forêt où ils vivent depuis des lustres ! 

 

 

Etat de l’Acre

 

Dans l'Etat de l'Acre, après une étude récente par des chercheurs de l'Université de São Paulo, ils auraient découvert de nouveaux géoglyphes ! De même qu'il y aurait des groupes isolés dans l’état de l’Acre qui seraient des survivants de l’époque du boum du caoutchouc, pendant laquelle de nombreux indiens furent réduits à l’esclavage. Lors de leur premier contact les indiens du Brésil se remémorent leurs expériences, et les dangers qui s’en sont suivis. On pense que les survivants se sont échappés par les rivières. Les atrocités faites contre leurs ancêtres doivent être profondément ancré dans leur esprit. On sait peu de choses sur ce peuple, mais nous savons que leur volonté c’est de rester isolés.  

 

 

 

Comme sur l’île de North Sentinel, les étrangers qui s’approchent, ou les avions qui les survolent sont accueillis avec des flèches.

D’autres comme les Awa isolés sont des chasseurs-cueilleurs nomades qui se déplacent constamment, et peuvent se construire un abri en quelques heures.

 

 

Indien Awa

 

D’autres sont plus sédentaires, ils habitent des maisons communes, et cultivent du manioc, et quelques autres plantes dans la forêt et pratiquent la pêche et la chasse pour se nourrir. D’autres groupes isolés sont en voie d’extinction. Ces petits groupes sont souvent dispersés, et sont les survivants des expropriations qui les ont visés et les éleveurs de bétails, les bûcherons, et d’autres auraient assassiné leurs semblables. Aujourd’hui, ils sont toujours chasser, et leurs forêts connaissent une destruction massive.

Tous ces groupes sont très vulnérables à des maladies transmises par le monde extérieur, et contre lesquelles ils ne sont pas immunisés, comme les rhumes, la grippe, la rougeole, et il n’est pas rare que la moitié de leur population succombe à ces maladies. Une autre bonne raison d’éviter les contacts. Les tribus isolées du Brésil doivent être protégées, avant qu’ils ne disparaissent à jamais en même temps que la forêt dont ils dépendent. Ainsi la moitié des Matis a disparu après leur premier contact. Puis de nombreux conflits surviennent, et ont pour conséquence la mort de quelques envahisseurs, et de nombreux indiens.  

 

 

 

Matis

 

Dans le monde entier, des tribus ont décidé de rester à l’écart de la société nationale et même des autres peuples autochtones. Ils s’adaptent en permanence à l’évolution de leur environnement. Les peuples isolés doivent avoir le droit de décider de vivre isolés ou pas. Mais, dans la perspective d’exercer ce droit, ils ont besoin de temps et d’espace pour ce faire. Ils ne survivront que si leur territoire est protégé – en accord avec les lois nationales et internationales. Ils devraient avoir le droit de vivre en paix, sans craindre l’extermination ou des contacts désastreux.

 

 

 Piripkura

 

Les « Piripkura » du Mato Grosso sont un peuple indien dont on ne connaît pas vraiment leur nom, mais se sont leurs voisins qui leur ont donné ce nom. « Piripkura » veut dire : « peuple papillon ». Ils les ont nommés ainsi à cause de leur habitude de se déplacer sans arrêt dans la forêt. Dans les années 80 ils étaient environ une vingtaine de membres. Depuis, le contact s’est renoué avec trois membres seulement de la tribu. En 1998, ces deux hommes sortirent de la forêt de leur propre volonté. L’un d’eux était malade et fut hospitalisé. Pendant cette courte période qu’il passa à l’hôpital il a raconté que son peuple avait une population beaucoup plus importante les années précédentes, mais qu’ils avaient été massacrés, et que son ami et lui avaient erré dans la forêt en chassant, pêchant, et cueillant des baies ou des herbes pour survivre. Aujourd’hui on ne sait pas s’ils sont toujours de ce monde ? Ce que l’on sait, c’est que leurs terres est sans cesse la proie d’une exploitation forestière illégale. Une loi temporaire aurait été ordonnée qui interdit à quiconque de pénétrer sur le territoire des « Piripkura » sans autorisation.   

 

 

Kawahiva

 

Les Kawahiva sont un petit groupe d’indiens isolés vivant dans la forêt amazonienne brésilienne. On sait peu de chose sur cette tribu. On sait que de nombreuses attaques ont été menées dans le but de les décimer. Aujourd’hui ils sont obligés de fuir pour échapper à l’invasion constante de leur forêt par les bûcherons, des mineurs et des éleveurs. Etant toujours en déplacement ils ne peuvent plus cultiver et doivent vivre uniquement de pêche et de chasse. Leur survie est très incertaine étant donné que leur territoire n’est pas protégé. Il semble que les bûcherons s’attaquent aux indiens pour les  obliger à abandonner leurs maisons et à reculer en permanence. 

 

 

 

            

 

 

     

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

     

Le peuple « Korubo » à la frontière du Brésil et du Pérou, dans la vallée Javari, est un autre peuple isolé qui refuse tout contact.

 

L'Amazonie, comme on peut le voir sur la carte ci-dessous, occupe une grande partie de la plupart des pays d'Amérique. Les trois cinquièmes sont au Brésil, et le reste sur la Colombie, le Pérou, la Bolivie, le Vénézuela, l'Equateur, la Guyane, le Suriname et la Guyane Française.

 

 

Elle est connue pour son climat très chaud et très humide. Ce qui a permis le développement de la forêt amazonienne et a entraîné une grande diversité des espèces peuplant cette partie du monde.

Les températures moyennes tournent autour de 26° toute l'année, mais en altitude elle est aux environs de 10°. L'Amazonie abrite un phénomène qui se traduit par la rencontre de deux bassins fluviaux par le biais d'un cours d'eau naturel. Ainsi le Rio Negro est relié au bassin de l'Orénoque grâce au canal de Casiquiare. Cette forêt comporte de nombreux paysages car elle abrite aussi bien des savanes que des forêts inondées. A elle seule, elle représente 50% de forêts tropicales à travers le monde. C'est l'un des rares poumons verts du monde, ayant le pouvoir de freiner le changement climatique par l'absorption du CO2.

 

 

Perroquet d'Amazonie

 

On y trouve également plusieurs espèces de singes, différentes de celles d'Afrique et d'Asie.

 

 

 

Il y a également des marsupiaux ...

 

 

des écureuils volants ...

 

Des tortues, des caïmans, des serpents marins, une grande variété de poissons et énormément d'oiseaux. Mais aussi de nombreuses espèces en voies de disparition comme le jaguar :

 

 

Il y a aussi des loutres géantes, des harpies et bien d'autres ... L'Amazonie est l'une des plus importantes réserves naturelles au monde. Mais malheureusement la menace plane sur cet environnement : c'est la déforestation. Il est prévu que d'ici 2030 cinquante cinq % de la surface de l'Amazone disparaisse complètement.

 

 

Le Pantanal

 

Autre grande réserve naturelle : le Pantanal au Brésil ! Un petit paradis sur terre avec une faune extraordinaire. Dans cette région reculée du monde la nature a repris ses droits.  Les hommes doivent s'adapter. C'est aussi la première production de soja. Mais le Pantanal est surtout une zone inondable la plus importante de la planète. Il n'en reste pas moins que c'est un endroit extrêmement fragile. De Décembre à Mars, se sont quelques 230 000 km2 de plaines qui sont envahies par les eaux. On utilise le bateau à moteur ou la jeep pour se déplacer sur les chemins restants praticables. En période sèche, on peut admirer et observer la faune locale, car animaux terrestres et oiseaux y sont très nombreux. Daniel (se reconnaîtra) a eu la chance d'aller admirer toute cette région, et m'a offert quelques photos pour illustrer cet article. On y trouve des singes :

 

 

Un petit singe qui fait sa réserve !

 

Beaucoup d'espèces d'oiseaux, entre autres des toucans, des perroquets bleus, des échassiers de toutes sortes etc. ...

 

 

 

 

C'est le territoire des jaguars qui n'hésitent pas à s'attaquer aux caïmans pour se nourrir.

 

 

 

 

 

 

De même qu'une loutre géante peut aussi attraper un caïman :

 

 

 

Un caïman :

 

 

 

 

Des loutres, des capybaras ou capivaras

 

 

                                                                 

 

                     

 

On citera encore quelques espèces comme les tamanoirs, des tatous ...

 

 

 

 

Mais il y en a encore beaucoup d'autres, trop long de tous les énumérer. On note aussi une cinquantaine d'espèces de reptiles, dont les anacondas, les boas constructeurs ... qui n'hésitent pas à s'attaquer aux Caïmans !

 

 

 

 

Ci-dessous : caïman avalé par un serpent. En général c'est une lutte acharnée très impressionnante qui peut durer un moment, car le serpent téméraire prend de gros risques. Il peut se faire mordre par le caïman et le tuer.

 

 

 

Nous quittons le Pantanal et le continent américain pour nous retrouver au Maroc ! Plus précisément dans le désert M'Hamid au Sud de Ouarzazate et Zagora.

 

 

 

 

 

Le désert de M'Hamid El Ghizlane

 

Dans cette immensité marocaine, des familles nomades survivent dans des conditions précaires. Changements climatiques associés à des sécheresses fréquentes, que des familles se sont semi-sédentarisées.

 

 

Les Hommes du désert

 

Pour rejoindre ces familles nomades de cette région désertique, il faut plusieurs heures de route sur des pistes chaotiques, et sous une chaleur accablante, et sécheresses fréquentes. On les appelle "Les oubliés du Sahara" !

 

 

Chez les nomades du désert

 

Le temps semble suspendu, tout juste rythmé par la préparation du thé tout au long de la journée. La vie y est très difficile. Ce désert à pette de vue ou la nourriture et les arbres se font rares. Néanmoins on peu voir des acacias du désert.

 

 

Acacia du désert M'Hamid El Ghizlane

 

Une jeune femme, fille de nomade se lamente : "Ici ce n'est que fatigue, on aimerait avoir une maison, mais on n'a pas de quoi construire. C'est son mari qui ne veut pas partir, mais elle, elle souhaiterait vivre en ville. Ni elle, ni ses parents ne sont allés à l'école. Dans ce désert ils se trouvent contraint à l'apprentissage du bétail pour perpétuer la tradition.

 

 

Un campement de nomades

 

 

Autre campement de nomades

 

Ces gens sont démunis, ils n'ont pas d'argent, rien ! Ceux qui possèdent du bétail peuvent en vendre de temps en temps, mais ceux qui n'en ont pas, reste sans rien.

 

 

Une enfant nomade qui souhaiterait s'installer en ville

 

La situation des enfants est préoccupante dans ce rude coin du désert.

 

 

Village déserté

 

La situation de ces nomades du Maroc est face à de nombreuses incertitudes sur leur avenir ? Beaucoup voudraient aller dans une grande ville comme Ouarzazate ou Zagora, mais ont-ils le choix ? Souhaitons leurs qu'ils y arrivent un jour !

 

 

Ouarzazate

 

 

Zagora

 

Ces dernières années, la fermeture de la frontière ou la construction du barrage de Ouarzazate a modifié la vie des nomades et les périodes de grandes sécheresses. Alors faute d'eau et de pâturages, les éleveurs n'ont pas de quoi nourrir leurs troupeaux qu'ils perdent petit à petit. Si bien que de plus en plus ils partent vivent dans les villes étant démunis et n'ayant plus d'argent. Donc beaucoup se sédentarisent de gré ou de force !

 

 

Nomades en famille

 

Les déserts ne sont pas faits pour les hommes qui ne sont pas adaptés au désert. Sans eau, par une chaleur extrême jusqu'à 50°, ils p=mourraient en une journée ou deux ? Mais pourtant, depuis la nuit des temps, des hommes, des femmes, et des enfants habitent ces zones désertiques, pourquoi ? Parce que l'homme du désert a des techniques d'adaptation. Sa peau pigmentée lui donne une meilleure protection contre les rayons du soleil. Les hommes du désert évitent aussi les expositions directes du soleil. Ils sont continuellement à la recherche de l'eau. Ils en ont besoin au quotidien pour la cuisine, la boisson etc. ... Les tribus les plus primitives pratiquent la chasse, et la cueillette selon les endroits où ils se trouvent. Ils ont leur façon de vivre selon leur tribu. Quelques exemples de quelques pays :

 

 

 

Bindibus

 

Les Bindibus errent nus à travers d'immenses régions dans le centre et l'ouest de l'Australie. Leurs déplacements dépendent des pluies. Ils exploitent au jour le jour les maigres ressources du désert. Toutefois, ce genre de vie ne peut être adopté que dans les régions relativement fertiles. Comme jadis au Sahara, mais ce désert n'était pas aussi rigoureux qu'il l'est devenu.

 

 

Boschimans

 

Les Boschimans dans le Kalahari sont les plus anciens habitants de l'Afrique australe où ils vivent depuis au moins 44 000 ans. Le destin ne les a pas gâtés. La découverte des mines de diamants à partir de 1997 a marqué le début d'une longue période difficile. Chassés de leurs villages incendiés, et pillés, ils ont été déplacés en dehors des réserves de pierres précieuses. Beaucoup ont sombré dans la dépression, l'alcoolisme et l'ennui ou ont été victimes de maladies infectieuses comme la tuberculose ou le sida. Depuis 2006 ils ont théoriquement le droit de retourner sur leurs terres, mais sont fortement dissuadés par les autorités. Les femmes bochimanes ont l'art de la cueillette en Afrique australe. Les hommes chassent le gibier et les femmes récoltent des fruits, des baies et des œufs.  

 

 

Femme bochimane

 

 

Femmes "Baiga"

 

Les "Baigas" sont une tribu primitive coupée du monde, en Inde. Ils ne communiquent pas avec les autres tribus, ne cherchent pas à accéder à l’éducation et sont dépendant de la jungle. Ils vivent dans les forêts de plusieurs Etats du Nord de l’Inde.

 

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La vie est dure pour les "Baiga". De plus ils sont constamment harcelés ; on les menace sans cesse de quitter leurs villages. Beaucoup ont déjà été expulsés de leurs forêts, et risquent d'être réduits à une vie de misère. Ils vivent sur des terrains boueux en bordure de la réserve de tigres. On dit que leur présence porte préjudice aux tigres, mais aucune preuve n'a encore été démontrée que leur présence menace la faune. Au contraire, leur nombre aurait augmenté dans cette réserve. Des gardes ont prévenu certains "Baiga" qu'ils libéreraient des ours et des serpents dans leurs villages s'ils ne quittent pas ces terres. S'ils partent les Baiga n'existeront plus. C'est malheureusement ce qui risque d'arriver. Certains ont été arrêtés, et harcelés. Un homme baiga a même été mis en prison pour avoir mangé un écureuil mort qu'il avait trouvé dans la forêt. Certains Baiga travaillent dans des conditions épouvantables.

A travers le pays, des communautés tribales sont expulsées illégalement des réserves de tigres. Ces personnes risquent d'être arrêtées et même torturées et battues dans certains endroits si elles retournent sur leurs terres. Pourtant le tourisme pour observer les tigres est encouragé. Ceux qui sont partis de force sont confrontés à la pauvreté depuis leur expulsion, alors qu'ils vivaient dans leurs forêts tranquillement, et durablement. Et que des études confirment que les peuples autochtones savent mieux que personne protéger leur environnement.

Il est illégal et immoral de prendre pour cible des tribus qui cohabitent avec des tigres depuis des siècles, parfois même au péril de leur vie, ou celle de leurs troupeaux. Alors que l'on sait très bien que la chasse à grande échelle et le braconnage sont les véritables raisons pour lesquelles les tigres sont menacés d'extinction. Ce sont eux les braconniers qui nuisent à la protection de la nature.

 

 

Tigre de la réserve touristique sur les terres "Baiga"

 

 

 

Berger du désert

 

Au Niger, les berger itinérants accompagnés de leurs troupeaux, se déplacent sans cesse à la recherche de pâturages et de points d'eau. Ces hommes survivent dans des conditions extrêmes. Un vent constant et fort. Un sol pauvre, une végétation rare, l'évaporation des sols est plus importantes que la quantité de pluie. La rosée du matin est la seule ressource d'eau à la surface pour les quelques animaux comme des petits rongeurs, des insectes, des oiseaux nocturnes ... Certains déserts sont chauds toute l'année, comme au Sahara. D'autres sont très froids en hiver comme dans le désert de Gobi (ci-dessous).

 

 

 

Désert de Gobi

Ou celui de Mongolie, ou en Chine : le Takla-Makan.

 

 

 

Parfois il ne tombe pas de pluie pendant plusieurs années. De ce fait, la végétation est pratiquement inexistante. Au cœur du désert on voit apparaître de l'herbe sous forme de touffes éparses, et des buissons épineux.

Il y a beaucoup de déserts dans le monde : Les Etats-Unis, le Mexique, l'Iran, l'Arabie, le désert d'Atacama, les déserts australiens et en Argentine, en Asie, les déserts chilo-péruviens, la basse Californie, le désert du Namib. L'Afrique, l'Amérique latine, et l'Asie sont déserts les plus lourdement menacés par les zone désertiques.

 

Ici et là, il y a quelques oasis en plein désert, accompagnées d'eau. Mais la désertification est de plus en plus importante.

 

 

Oasis en plein désert

 

Pour survivre dans le désert il y a les cultures dans les zones arides qui ont pu aboutir grâce à l'irrigation qui est un apport d'eau fait par l'homme. Ainsi l'agriculture est devenue possible, comme les céréales : sorgho, mil, maïs et l'élevage des troupeaux, ce qui en fait les principales ressources de nourriture. Dans certaines régions sahariennes l'arboriculture fruitière représente une ressource agricole très importante : oliviers, amandiers, noyers, pommiers, poiriers, grenadiers, figuiers, vigne, abricotiers cognassier, pêcher et pruniers, mais les fruits emblématiques sont bien sûr : les dattes.

 

 

Cependant : le peuple le plus emblématique du désert sont les touaregs.

 

 

 

Touareg signifie : les abandonnés, les errants ... Les touaregs vivent au Sahara : Algérie, Libye, Niger, Mali, Burkina Faso. Ces peuples nomades se sédentarisent de plus en plus, surtout depuis le XXème siècle. Ils abandonnent leur vie de nomade pour s'installer dans les grandes villes bordant le Sahara : Tamanrasset en Algérie (ci-dessous)

 

 

 

Agadez au Niger (photo ci-dessous)

 

 

 

Ou encore les capitales Bamako, Niamey. Ils se nourrissent surtout du pain cuit sous la cendre (taguella), de la viande de mouton, du lait de chèvre, celui des chamelles ou encore des brebis, aliments qui accompagnent leur boisson favorite : le thé.

 


 

Lorsque leurs troupeaux sont décimés par la sécheresse, beaucoup de touaregs rejoignent les villes. On y trouvent parmi eux : des artisans du cuir, des guides du désert, ou des forgerons. S'ils boivent le thé chaud c'est pour se refroidir et mieux supporter les conditions extrêmes. Le thé à la menthe est très sucré, le sucre constitue de l'énergie pour le corps et la menthe ralentit la fréquence du coeur et l'activité du système nerveux. Tout est bien calculé en fonction de leur condition de vie extrême. Lorsque c'est possible pour reverdir certaines zones arides, l'homme emploi des méthodes pour lutter contre la désertification : les diguettes et cordons pierreux qui permettent d'augmenter l'humidité dans le sol. Les bandes herbeuses et les boisements. Le zaï (trou formé dans le sol) où sont repiqués des plants. L'eau s'y infiltre et les hommes déversent du compost à l'intérieur qui va attirer les termites, ces dernières aéreront le sol. La fixation des dunes. L'agroforesterie (technique où la plantation d'arbres se fait à proximité des cultures de plantes. 

 

 

Désertification

 

Il existe deux systèmes d'irrigation situés sous le sol qui permet de recueillir les eaux d'infiltration, comme le Qanat (pratiqué en Asie) la foggara (en Afrique), et la noria qui permet de capter l'eau des fleuves dans les milieux désertiques comme le Tigre, l'Euphrate, le Nil. Puis les arbres qui jouent un rôle important car ils apportent de l'ombre et contribuent à la fertilisation des sols, ils offrent de l'alimentation pour le bétail, et sont utilisés pour la pharmacopée, et offrir aussi des ressources commerçables (karité, gomme arabique).

 

 

Eleveurs Boranas

 

Dans l'Oromia au sud de l'Ethiopie, chaque année lorsque la saison sèche arrive, les éleveurs Boramas se réunissent avec leur bétail, après plusieurs jours de marche, autour de leur puits "chantant". Ils recourent à un système traditionnel de distribution d'eau qui fait l'objet d'une gestion équitable.

 

 

Puits chatant Borana en Ethiopie

 

 

Nous connaissons les problèmes auxquels sont confrontés les habitants du Sahel, mais en Ethiopie ou la sécheresse frappe durement comme en 2011 l'Etat est parvenu à supprimer les famines qui ont accablé le pays depuis la terrible crise de 1985, mais les difficultés semblent perdurer. Quelques photos de ce peuple.

 

 

 

Peuple de la vallée d'Omo

 

 

Famille d'Ethiopie

 

 

Famine : Plus jamais ça !

 

 

Ethiopie : terre de contraste !

 

Depuis des décennies, la corne de l'Afrique souffre de la faim à cause des cycles de sécheresse et d'inondation, de la pauvreté et du manque de développement de l'agriculture.

Avec le changement climatique par-dessus le marché, la région est touchée par de fortes famines, comme en 2011. Puis l'Ethiopie a connu une terrible famine en 1984/1985, et depuis elle a réussi à améliorer son niveau de sécurité alimentaire. C'est un pays d'Afrique qui possède des terres fertiles et les plus grands cheptel d'Afrique, en avance sur ses voisins en matière de lutte contre la malnutrition. En Somalie et au Kenya les récoltes souffrent beaucoup des précipitations irrégulières pendant les saisons de pluie particulièrement courtes. 

 

Evidemment, il y a beaucoup d'autres peuples qui vivent dans des conditions extrêmes, mais ne pouvant pas tous les nommer, je m'arrête ici en espérant simplement que tous ces peuples trouvent les bonnes solutions dans leur pays, pour y vivre le mieux possible. Qu'ils soient semis, nomades, ou sédentarisés, ils ont le droit de vivre à leur façon en souhaitant malgré tout que leur condition de vie s'améliore. En tous cas, nous avons découvert des paysages magnifiques. Rien que pour cela : MERCI A EUX, aux émissions de télévision, et à tous ceux qui font des articles formidables sur toutes les contrées du monde ! Ce n'est pas de moi, mais à tous je leur dédie ceci : 

 

 

Merci à l'auteur de ce message d'espoir que j'ai trouvé tout-à-fait par hasard, sur un fond magnifique de coucher du soleil, mais O combien véridique !

 

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