Le petit monde de Momo et l’insolite !

MYSTERES ET CROYANCES ...

 

 

Lieux et sources de légendes en France :

 

 

Ces forêts que l’on dit enchantées ?

 

 

Les forêts suscitaient généralement la terreur des Gaulois qui redoutaient leur obscurité, les ombres projetées par les arbres, ou le bruissement de leur feuillage. Pourtant, elles demeurent avant tout le théâtre d’aventures merveilleuses.

 

Par exemple : la Forêt de Paimpont

 

 

 

 

Anciennement nommée « Brocéliande », elle abrite une multitude d’être surnaturels, hostiles ou bienveillants, qui alimentent tout un folklore traditionnel. C’est un véritable sanctuaire naturel, la forêt de Brocéliande (Ile et Vilaine) figure au centre de bien des récits fantastiques. Elle est ce haut lieu des légendes celtiques et arthuriennes qu’illustrent les romans de la Table ronde. Au XII ème siècle, ils y fixèrent l’épopée de Merlin l’enchanteur,

 

Tombeau de Merlin

 

Le tombeau de Merlin est très vénéré encore aujourd'hui. On vient y faire un voeu ou y déposer des offrandes dans l'espoir d'être exaucé par l'esprit de Merlin, et  de la fée Viviane.

 

 

La forêt de Brocéliande passait pour l'une des plus belles du monde connue.

 

Merlin, en s'y promenant, passa un jour près d'une gracieuse jeune fille qui se mirait dans l’eau d’un lac. Elle portait le nom de « Viviane ». L'enchanteur avait pris ce jour là l'apparence d'un séduisant damoiseau et non celle d'un vieillard contrefait.

 

Viviane engagea la conversation et pour lui plaire Merlin lui offrit quelques enchantements : en son honneur il fit apparaître un magnifique château de cristal où se déroulait une fête merveilleuse, puis il rendit au paysage son premier aspect. Et aussi du vaillant roi Arthur et de ses chevaliers.

 

 

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Arthur, agonisant

 

Arthur, agonisant fait jeter son épée dans un lac : la lame magique est rendue à la fée Viviane, la « Dame du lac », qui éleva Lancelot et envoûta Merlin. Tout respire l’étrangeté dans ce paysage sylvestre composé de ruisseaux, d’étangs, où les taillis et les futaies ont partie liée avec l’imaginaire du site. Au cœur de la forêt, la cueillette du gui constituait une étape importante des célébrations druidiques.

 

Depuis des siècles, la forêt de Brocéliande recèle des légendes et récits plus fabuleux les uns que les autres. Officiellement, elle n'apparaît sur aucune carte. On parle de celle de Paimpont, et de ses personnages fantastiques. Fées, fontaine de Jouvence, vallée ensorcelée sont quelques uns de ses mystères. Aux forges de Paimpont, en lisière de la forêt, là un pont enjambe le cours d'eau baptisé l'Aff. Ce pont du secret, qui aurait abrité les amours de Lancelot et de Guenièvre, a aujourd'hui laissé place à une auberge. Certains soirs, on peut y apercevoir les fantômes de quatre Bretons qui boivent de l'hydromel, assis à une table.

 

PONT DU SECRET

Une autre forêt superbe ! La forêt de Fontainebleau en Seine et Marne.

 

 

La forêt de Fontainebleau : surprend par son relief de blocs de grès géants que l’érosion a sculptés.

 

Le Grand Veneur, ce chasseur mystérieux vêtu de noir, grand, barbu et chevelu, au regard perçant et entouré d’une meute de chiens, y faisait de mystérieuses apparitions. Henri IV  et Louis XIV l’aperçurent, chacun à leur tour, au carrefour où il se montrait habituellement, et qui porte le nom de Croix du Grand Veneur.

 

 

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Grand Veneur

 

La croix du Grand Veneur

 

 

(Ci-dessous : le rocher de l'éléphant en forêt de Fontainebleau)

 

 

Rocher de l'éléphant

 

De nombreux rochers ont pris la forme d'animaux aussi divers que l'éléphant, le dauphin, la tortue ...

 

 

C'est une très belle forêt, pleine de curiosités et de légendes. Il faut aller la voir !

 

 

Forêt de Fontainebleau, la mare aux fées

 

La mare aux fées à Fontainebleau

 

IL y a de fortes chances pour que vous fassiez la rencontre de grenouilles plutôt que de fées ... Mais c'est un lieu magique !

 

Dans beaucoup d'autres forêts l'on trouve des rochers bizarres, des légendes, des lieux de cultes etc.  ... Nous ne pouvons pas toutes les énumérer, ce serait trop long, aussi l'on se contentera de quelques exemples seulement.

 

Dans une autre région du Sud à Saint Cannât :

 

 

Ancien lieu de culte druidique, Saint Cannât (Bouches du Rhône) tire son nom du fils d’un gouverneur romain qui résidait à Aix en Provence dans la seconde moitié du Ve siècle. Les premiers habitants du bassin Phocéen se rendaient avec empressement à ces cérémonies, abandonnant leurs propres temples pour suivre avec ferveur ce rite qui leur imposait respect et admiration.

 

Les roches métamorphosées, il y en a beaucoup aussi : les demoiselles coiffées

 

Les Demoiselles Coiffées

 

Où cheminée aux fées

 

Des roches curieusement sculptées par les forces de la nature et évoquant avec réalisme des figures humaines ont nourri de multiples croyances. Elles ont souvent pour origine légendaire la pétrification de personnages ayant commis une faute, ou la violation d’une règle religieuse.

 

Tout aussi insolites, et offrant au visiteur un spectacle incomparable entre Sisteron et Manosque (Alpes de Haute Provence) les pénitents des Mées.

 

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Les pénitents des Mées

 

Pourquoi les Pénitents des Mées ?

Leur silhouette encapuchonnée bien sûr. La légende dit que ces roches représenteraient les moines de la Montagne de Lure qui ont été pétrifiés au temps des invasions sarrasines pour s'être épris de belles jeunes femmes Mauresques qu'un seigneur avait ramenées d'une croisade. (Momo a eu la chance de les voir c'est impressionnant), et la région est très belle.

 

 

Les orgues basaltiques : Certaines fois, la lave forme des structures très caractéristiques : les orgues. Ces orgues sont des colonnes prismatiques de basalte. Ils se sont constitués lors du refroidissement et de la solidification d'une coulée de lave, perpendiculairement à sa surface de refroidissement, comme une mare de boue s'asséchant au soleil

 

Il y a aussi les pierres magiques ! Les pierres de Coadry dans le Finistère Sud.

 

 

 

 

On trouve ces pierres éparpillées dans les champs après les labours, ou dans certains ruisseaux des environs de Coadry. Deux filons importants existent en Cornouaille, à cheval sur le Finistère et le Morbihan. Le premier gisement s’étend de PLOGONNEC à GUISCRIFF. Il a livré des échantillons splendides aux environs de COADRY et CORAY. Le second est localisé entre BAUD et LOCMINE.

 

Ces pierres dites dans le pays " pierres de Coadry ", sont des staurotides, silicate d’alumine de fer, formant des cristaux prismatiques à section transversale hexagonale. Elles sont souvent maclées à 60° ou 90° formant des croix régulières. On prétend que ces pierres étaient efficaces contre les naufrages, les chiens enragés et les maux d'yeux. On les plaçait au pied des maisons pour se protéger de la foudre.

 

 

 

Avens et sources mystérieuses :

 

FONTAINE de Vaucluse :

 

 

 

La Fontaine de Vaucluse est d'abord un site naturel exceptionnel : au pied d'une falaise verticale de haute de 230 mètres, au fond d'une étroite vallée une rivière aux eaux claires et abondantes surgit des profondeurs de la terre.

La rivière est un mystère, venue de nulle part elle s'épanche dans la vallée à l'ombre des platanes, et apprivoisée par l'homme elle irrigue la région. L'homme a tiré sa nourriture de ses eaux poissonneuses, il a utilisé sa force pour l'industrie.

 

Aujourd'hui la rivière fait toujours la richesse du village : elle attire nombre de visiteurs qui viennent remonter ses berges et observer la résurgence, la promenade est facile, c'est sûrement le site naturel le plus fréquenté du Vaucluse. La Fontaine de Vaucluse a beaucoup à offrir.

 

Il y a d'autres sources de rivières mystérieuses, mais celle-ci je la connais particulièrement bien pour y avoir été. C'est un coin splendide.

Dans certaines croyances, il y a aussi des grottes païennes, des pierres à sacrifice, des arbres sacrés ...

 

Des dizaines de lieux décryptés par des scientifiques : Des dolmens, des mégalithes,  des  danses macabres, des sculptures étranges ... Essayons de partir à leurs découvertes.

 

C'est en Bretagne qu'il y a le plus grand nombre de menhirs (pierres dressées).

 

 

Quelques exemples viendront après. Puis un peu partout en France : des pierres auxquelles l'érosion a donné une forme spectaculaire, dont certaines font l'objet de croyances, et même de rites.

 

Les célèbres alignements de Carnac que beaucoup connaissent (photo ci-dessous).

 

Ces alignements de mégalithes (dolmens et menhirs) forment un ensemble unique au monde. Ces milliers de pierres dressées sont un témoignages émouvant de rituels vieux de plus de cinq mille ans ...

 

 

 

Puis vient ensuite l'Ardèche

 

Ci-dessous le plus haut menhir d'Ardèche que j'ai eu la chance de voir. C'est un très joli département à découvrir.

 

 

 

Et dans bien d'autres départements d'autres croyances :

 

Quelques exemples parmi tant d'autres ...

 

A Aix en Provence, il y a le culte de l'olivier de la Touesse.

Pratique surprenante sur cet arbre dit "magique": des femmes viennent se frotter le derrière dans l'espoir de trouver un mari !

 

En Corse sous le dolmen de Fontanaccia (ci-dessous) : Il y a une croyance selon laquelle les mégalithes dissimuleraient des trésors. Certains mégalithes ont en effet servi de sépultures à des personnages puissants enterrés avec leurs richesses.

 

 

 

 

Dans l'Eure :

 Un arbre (L'IF) vieux de 1600 ans, haut de 16 m et d'une circonférence de 9 m à la Haye de Routot (photo ci-dessous).

C'est un lieu de culte. L'autel et la statue de Notre Dame de Lourdes ont été installés dans son tronc en 1897.

 

 

 (le chêne de St Telo avant de tomber)

 

Dans le Finistère à Landerneau, il y a quelques années, à la Pentecôte, lors de la traditionnelle troménie, une procession dédiée à Saint Telo, l'évêque de Quimper s'était fâché d'assister à une scène surprenante : "Arracher des bouts d'écorce du chêne de Saint Telo en guise de talisman". (ci-dessus).

 

"C'est une pratique païenne que condamne l'église" avait déclaré le prélat fraîchement nommé dans la région. Du moins jusqu'à ce que l'évêque termine son sermon et retourne dans ses pénates, car : "les gens sont ensuite allés chercher leur bout d'écorce, comme tous les ans". Cette écorce ils la considèrent comme un porte bonheur. On la prend pour soi, ou pour ses proches pour se protéger de la maladie ou des incendies. Les étudiants la mettent dans leur trousse pour réussir leurs examens, d'autres dans le porte monnaie pour gagner au loto. Certes le "grigri" n'est pas très catholique, mais pour les habitants, le chêne et le rituel sont sacrés.

Alors, lorsque l'arbre s'est effondré : racines dévorées par un champignon parasite, deux jours avant la Toussaint tout le village est entré en émoi. beaucoup se sont pressés pour arracher un précieux bout de son écorce et ont disserté sur son remplaçant ? (Article paru dans "Science et Avenir" en Août 2007 revu à laquelle je suis abonnée).

 

 

 

 

 

La pierre sacrée de Locronan

 

Des pierres de fécondité (ou pierres sacrées) des Druides, donnaient aux femmes stériles le bonheur d'être mère, comme celle de Locronan (ci-dessus).

(J'ouvre une petite parenthèse pour signaler que Locronan dans le Finistère est une cité superbe qu'il faut visiter.)

 

Pour que le charme agisse, ces dernières étaient invitées à frotter leur ventre contre la pierre.

 

Il y a aussi une autre pierre branlante (ci-dessous) dite la pierre des cocus (toujours dans le Finistère) si l'un ou l'autre des époux parvenait à faire osciller la pierre branlante "Men Dogan" à Trégunc près de Concarneau, il était considéré comme "cocu" - en effet seuls les cocus arrivent à la faire bouger.

 

Toujours dans le Finistère à Cléden - Cap Sizun (ci-dessous) :

 

 

 

Rendez-vous avec les morts tous les 2 Novembre, dans la Baie des Trépassés

 

 

 

Cette Baie doit son nom au fait qu'elle est le point de conjonction de plusieurs courants venant du large. C'est à cet endroit que l'on retrouvait les corps noyés en mer. Cette caractéristique curieuse, fait de l'endroit un des plus hantés de Bretagne. Personnellement j'y suis allée de jour, c'est un spectacle sauvage, qui m'a fait frémir, surtout lorsque l'on connaît la légende !

 

Tous les 2 Novembre, fête des morts (ne pas confondre avec la Toussaint qui est la fête de tous les saints "TOUSSAINT). Les gens évitent de se promener dans cette baie qui appartient pour une nuit aux âmes errantes, on dit qu'on  peut alors y entendre leurs cris, leurs plaintes, des souffles et des gémissements venant de loin, comme portés par le vent marin.

 

Dans le Nord :

 

En bordure de la départementale à Hasnon, près de Lille la petite chapelle du Dieu de Gibloux voisine avec un arbre insignifiant et pourtant, objet d'un culte soutenu. Il s'agit d'un arbre à loques. Il est recouvert de bandages, de chaussettes, de soutiens gorge, de vêtements d'enfants, de chaussures nouées aux branches (photo ci-dessous).

Les pèlerins viennent chercher une guérison en y attachant les objets appartenant à un malade.

 

Ils apparaissent généralement le soir, discrètement. Ils n'aiment pas trop que cela se sache. Mais certains ont tout de même rapportés des guérisons miraculeuses.

Au milieu des guenilles anonymes il y a quelques photos de bébés et d'adolescents.

 

 

L'arbre à loques

                                       

 

 

 

On dit souvent que les âmes reviennent tourmenter les lieux où elles ont souffert. Des promeneurs noctambules ont ainsi aperçu la silhouette de Marguerite de Bourgogne, entre les ruines de Château-Gaillard. La forteresse féodale,  dans la commune des Andelys dans l'Eure, offre un visage idéal pour les histoires étranges avec ses ruines et sa brume récurrente. En 1305, alors fille du duc de Bourgogne, Marguerite épouse Louis, roi de Navarre et futur Louis X. Mais en 1314, elle est accusée d'adultère et fut étranglée sur ordre, dit-on, de son époux. Depuis, elle hanterait les vestiges de la demeure, démantelée pierre après pierre sous Henri IV et ses successeurs.

 

 

 

 

Château Gaillard

Une autre légende que l'on doit à l'écrivain François-René de Chateaubriand, né en 1768, qui a décrit les mystères de l'édifice dans son chef-d'œuvre "Les mémoires d 'Outre-Tombe". Enfant, il a passé plusieurs étés au château de Combourg, situé près de Saint-Malo. La jambe de bois d'un fantôme résonnerait la nuit, avec, à côté de lui, le spectre d'un mystérieux chat noir. Ces événements se dérouleraient dans une des tours du château, depuis surnommée tour du Chat, et où Chateaubriand aurait dormi. Pour des historiens, la superstition autour des chats noirs provient du Moyen-âge et a perduré au fil du temps.

 

                                        

                                    

Château de Combourg

 

Une autre légende que l'on doit à l'écrivain François-René de Chateaubriand, né en 1768, qui a décrit les mystères de l'édifice dans son chef-d'œuvre "Les mémoires d 'Outre-Tombe". Enfant, il a passé plusieurs étés au château de Combourg, situé près de Saint-Malo. La jambe de bois d'un fantôme résonnerait la nuit, avec, à côté de lui, le spectre d'un mystérieux chat noir. Ces événements se dérouleraient dans une des tours du château, depuis surnommée tour du Chat, et où Chateaubriand aurait dormi. Pour des historiens, la superstition autour des chats noirs provient du Moyen-âge et a perduré au fil du temps.

 

 

Le Château des Anglais ou du Diable 

 

Une maison peut-elle porter malheur à ses occupants ? C'est ce qui est supposé arriver à la maison dite des Anglais de Marcilhac-sur-Célé (ou château des Anglais). Ce village du Lot est le théâtre d'étranges événements. La bâtisse, qui daterait de la guerre de Cent ans, produirait des maléfices sur quiconque y habiterait. Selon les récits, plutôt aléatoires, un de ses propriétaires aurait été tué, victime de la chute d'une partie du toit. Quelques jours plus tard, sa fille se serait faite encorner par un bélier. La maison aurait accueilli des supplices et autres châtiments atroces pendant la Guerre de Cent ans. 

 

 

L'Abbaye de Mortemer

Les promeneurs sont nombreux à se balader, chaque année, au milieu des ruines de l'abbaye de Mortemer, près de Lisors, dans l'Eure. Mais connaissent-ils tous les mystères de ce lieu ? Construit au 12e siècle, le domaine est entouré par la forêt du Vexin. Après la Révolution, le lieu, vendu à l'Etat, tombe en ruines. Sa chambre rose est réputée hantée : ainsi en 1917, la fille du nouveau propriétaire voit  sa cape mystérieusement tomber à terre tout en ayant l'impression d'être observée.  Tableaux changés de place, une porte qui s'ouvre toute seule, spectre d'un moine cistercien, avec bure et capuchon, halo de lumière, présence invisible... Les apparitions ne cessent de s'y multiplier. La légende parle d'une femme emmurée vivante ou d'un moine massacré en 1789.

 

En plus de ce que j'ai déjà lu sur cette Abbaye, voici ce que j'ai trouvé sur le WEB : Extrait du témoignage Erick FEARSON - photographies : Olivier VALENTIN.

 

Si cette histoire vous passionne, je vous invite à aller lire l'article que vous pourrez retrouver dans son intégralité sur :

 

http://www.abbaye-de-mortemer.fr/

 

Depuis plusieurs siècles déjà, des événements bizarres se déroulent à l’abbaye de Mortemer. Durant le 20ème siècle, et aujourd’hui encore, de nombreuses personnes furent témoins de phénomènes étranges. Bruits de pas dans les couloirs déserts, coups sourds incompréhensibles semblant provenir des murs, présence invisible terrifiante, objets se trouvant déplacés inexplicablement… On parle de moines fantômes et d’une dame blanche qui seraient responsables de ces manifestations. Qui sont-ils ? Quelle est leur histoire et pourquoi reviennent-ils parmi les vivants ? Chasseur de l’étrange, j’ai tenté d’y voir un peu plus clair en me rendant à l’abbaye. Enquêtant sur l’histoire de ces ruines, je les ai visitées de façon minutieuse et ai interrogé certains témoins pour tenter de reconstituer les différentes scènes s’étant déroulées dans ce lieu hors du temps. Quel terrible et triste secret se cache à l’ombre de ces pierres plusieurs fois centenaires ? Durant mon séjour, j’ai été confronté à l’irrationnel…

 

Personne ne reste après la tombée de la nuit. Mais si le soir venu un visiteur téméraire s'y aventure, voilà ce qu'il peut voir :

 

Vision chimérique sortant de l'ombre, forme fantomatique surgit d'outre tombe.

 

Il existe des lieux comme figés par le temps. L’abbaye de Mortemer, située dans un écrin de verdure au cœur de la Normandie, fait partie de ces endroits intemporels. Mais depuis plusieurs siècles déjà et régulièrement, des phénomènes étranges se déroulent à l’abbaye. Je décide de m’y rendre.

 

Prévenue de mon arrivée, la propriétaire m’accueille à l’entrée du parc, en me précisant qu’elle est à mon entière disposition si j’ai besoin de quoi que ce soit. Je peux y rester le temps que je veux, mais cependant, me précise-t-elle, il n’y aura plus personne à la tombée de la nuit. Car ici, les gens quittent l’abbaye de bonne heure. Pourquoi ? Je n’en saurai pas plus pour l’instant mais son silence, lourd de sens, en dit long…

 

Au temps de sa splendeur,(photo ci-dessous) le monastère accueillit des rois prestigieux tels Richard Cœur de Lion, Philippe Auguste, Charles le Bel et Saint Louis. Cependant, le temps eut raison de l’abbaye. Elle dépérit pendant le siècle des Lumières jusqu’à s’éteindre tragiquement sous la Révolution, dans un bain de sang.

L’endroit est calme, trop calme peut être...

 

 

Il y règne une sérénité étonnante. Et pourtant, les manifestations surnaturelles y sont si fréquentes que plus personne ne veut y loger. À un point tel que le site est devenu un musée des légendes et des fantômes.

 

Effectivement, de nombreuses légendes entourent Mortemer. Mais n’y a-t-il pas dans chaque légende un fond de vérité ? Où finit la réalité ? Où commence le mythe ? Difficile à dire…

Je me tiens à l’orée du bois qui borde l’abbaye. Ici, le 1er janvier 1884. Roger Saboureau, métayer de son état, braconnait dans la forêt de Lyons. Il n’était pas rassuré car se sentant épié, surveillé. Instinctivement, il se retourna et se retrouva face à une louve de belle taille. La peur au ventre, il la blessa mortellement et se sauva en abandonnant la bête. Le lendemain à l’aube, au même endroit, on découvrit, baignant dans son sang, le cadavre de sa femme.

C’était une "Garrache", dit-on, une femme ensorcelée qui, sous la forme d’une louve, traverse les campagnes et les forêts, les nuits de pleine lune. Elle était condamnée à errer et à tourner chaque nuit sept fois autour de sept villages.

 

 

On parle de quatre moines également :

 

Non sans une certaine appréhension, je m’apprête à rentrer dans le cellier dont l’histoire est étroitement liée à la disparition de quatre hommes d’église. En effet, à cette époque, ils n’étaient plus que quatre moines à s’occuper de l’abbaye tombant en ruines. Victimes d’une méprise et de la folie des hommes, on les accusa d’affamer le peuple, les pourchassa dans la propriété et les exécuta sans pitié dans le cellier où leur sang se mêla au vin des tonneaux éventrés.

 

Depuis, leurs spectres hantent inlassablement le cellier et les ruines de l’abbaye. Pendant la première guerre mondiale, des officiers anglais qui logeaient dans le cellier aperçurent quatre ombres vêtues de bures. Ils les décrivirent avec assez de détails pour que l’on fût persuadé qu’ils avaient rencontré les quatre religieux, assassinés depuis longtemps.

 

 

 

 

Châteauneuf du Faou

 

Selon la légende, des événements bien étranges se dérouleraient la nuit autour de Chateauneuf-du-Faou. Les armées du Roi Arthur parcourraient les Montagnes Noires environnantes de cette ville du Finistère. Aux premières lueurs du jour, des milliers de soldats fantômes, rangés en bataille, chemineraient pour défendre le souverain anglais. Si on sait que le Roi Arthur a bel et bien existé au début du VIe siècle, son mythe lui attribue tout un tas d'aventures extraordinaires. Mais nulle trace probante de lui à Chateauneuf-du-Faou...

 

Abbaye de Daoulas

                                               

La petite ville de Daoulas, dans le Finistère, abrite une bien étrange abbaye. La nuit, des moines rouges s'y promèneraient. Occupée par des moines de Saint Augustin à partir de 700, elle servait d'étape pour les pèlerins de Saint-Jacques de Compostelle. Le bâtiment, construit sur le modèle d'un hôtel médiéval, accueillait une léproserie. Les Moines Rouges seraient des Templiers présents dans la région bretonne et qui auraient habité l'abbaye. Aujourd'hui, seuls quelques bâtiments et son cloître de style roman subsistent.

 

Abbaye de Gréoux-les-Bains

Bruits étranges, silhouettes qui apparaissent sur les murs ou encore des manifestations ectoplasmiques lorsque des médiums entrent en transe... La liste des phénomènes paranormaux ne cesse de s'allonger. Cette ancienne commanderie templière se trouve dans la petite ville de Gréoux-les-Bains, dans les Alpes-de-Haute-Provence. Depuis les années 1970, plusieurs personnes ont été les témoins de ces étranges apparitions.

 

Castel Gibel ou gouffre du diable

 

Le Castel Gibel est un site gallo-romain également appelé Gouffre du Diable. Situé près de Huelgoat, au sud des monts d'Arrée dans le Finistère, ce lieu abrite plusieurs légendes mystérieuses. Une d'entre elles retrace d'épouvantables cris entendus la nuit. On parle des hurlements des amants de Dahut. La princesse Dahut, fille du roi Gradlon, y aurait séjourné. Les sons proviendraient des amants sacrifiés au petit matin, après une nuit d'amour. Aujourd'hui, point de château mais les ruines d'une motte féodale.

 

 

Château de Trécesson (ci-dessus)

 

 

Le château de Trécesson, en bordure de la légendaire forêt de Brocéliande, (aujourd'hui Forêt de Paimpont)  mérite le détour. Plusieurs légendes tourmentent cette imposante demeure du XVe siècle. Une jeune-mariée, enterrée vivante par ses frères mécontents de l'union, aurait été déterrée trop tard par le châtelain, au XVIIIe siècle. Une autre concerne la bien nommée "chambre des revenants", du deuxième étage. Un invité aurait aperçu une nuit les fantômes de deux gentilshommes du XVIIIe siècle occupés à jouer aux cartes. Au petit matin, plus aucune trace à part le tas de louis d'or abandonné. La troisième narre l'infortune d'un jeune marquis aux cartes. Son valet lui aurait soufflé l'existence de "son manoir du Pied d'Anon". Après avoir tout misé sur ce dernier bien, il remporta la partie haut la main et repartit, plus riche, et avec sa vulgaire cabane en bois en guise de manoir.

 

 

Le sous-bois et l'étang du bois de le folie

 

Ce petit village du Jura compte moins de 500 habitants et beaucoup de légendes. Les promeneurs peuvent apercevoir d'étranges dames vertes se promenant dans les sous-bois de l'étang de la folie, un cheval sans tête à l'entrée des bois de Commenailles ou encore d'un bouc noir tournant sans cesse autour de l'étang de la Gaberie. Une autre pièce d'eau accueille elle-aussi un curieux phénomène. Une poule noire hante continuellement ses abords. Année après année, visite après visite, l'animal semble prisonnier du lieu.

 

 

Situé à une quinzaine de kilomètres d'Angers, le château de Brissac est surnommé "le géant du Val-de-Loire" avec ses 204 pièces réparties sur sept étages. Propriété de la famille Brissac depuis 1502, la demeure se visite toujours et avec, sa mystérieuse Dame Blanche. Les nuits d'orage, une forme surnaturelle apparaît dans certaines pièces. Elle serait le spectre d'une de ses fameuses propriétaires : Charlotte de Valois, dite Charlotte de France. Elle fut assassinée par son mari, Jacques de Brézé, lorsqu'il l'a découvrit, dit-on, dans les bras d'un de ses écuyers.

 

 

La chapelle du Châtelard

 

Chaque village semble posséder ses histoires et ses légendes. La Chapelle-du-Châtelard, dans l'Ain, ne déroge pas à la règle. La nuit, certains disent avoir aperçu le fantôme d'une femme, errant dans la rue. Elle rejoindrait la fontaine du bourg pour y laver des vêtements ensanglantés. Mais qui se cache derrière cette dame blanche ? Beaucoup y voient Lucie de Bréhéville, une femme qui aurait assassiné son père parce qu'il s'opposait à son mariage. Cet  étrange personnage reste encore un mystère.

 

 

La plage d'Hendaye

 

Qui aurait pu croire que des fantômes éliraient domicile sur une plage ? C'est pourtant ce que narre une légende tenace au sujet de la plage d'Hendaye. Cette ville des Pyrénées-Atlantiques abriterait la nuit un curieux phénomène avec la présence de fantômes de sorcières. Celles-ci y auraient célébré le sabbat jusqu'au XIXe siècle. Pour les plus fantaisistes, elles dansaient autour de menhirs et se vengeraient de leur disparition en revenant hanter le lieu. Aujourd'hui, cette plage est surtout connue pour un très bon spot de surf !

 

 

 

la plage d'Hendaye

 

La vallée de Tardets - Sorholus

 

Un revenant a élu domicile dans la vallée de Tardets-Sorholus, village de moins de mille habitants des Pyrénées-Atlantiques. Selon le mythe, il s'agit du fantôme du Seigneur de Lahonce. Celui-ci hante l'endroit où s'élevait autrefois sa demeure, dit "château du vampire" (photo ci-dessous). On l'appelait comme ça parce qu'il déterrait les morts du cimetière et les donnait à manger à son chien. La ville de Lahonce se trouve bien dans la région, mais l'existence d'un tel personnage reste discutée. 

 

 

 

 

La fabuleuse tour construite selon la légende par la fée Mélusine

 

 

La fée Mélusine

 

Mi-femme mi-serpent, la fée Mélusine parcourt sans relâche la région de Lusignan, petite ville du Poitou. Dotée de pouvoirs magiques, elle est censée changer d'aspect à tout moment. Selon la légende, Mélusine aurait été maudite par sa mère : chaque samedi, elle verrait son corps transformé en serpent en-dessous de son nombril. Mais son mari Raymondin, qui avait accepté de ne pas la voir une journée par semaine, franchit l'interdit. La jeune-femme se transforme alors en dragon et disparaît. Depuis, son fantôme n'a pas quitté le territoire.

 

Le Château de Blois

 

 

Les souterrains du château de Blois

 

Les splendeurs du patrimoine du château de Blois sont connues et reconnues. La forteresse, qui date des XIIIe et  XVe siècles était une des résidences préférées des rois de France. Mais savez-vous que ses souterrains abriteraient un revenant : celui de Thibaut de Champagne, comte de Blois. Il hanterait les lieux à jamais en voulant livrer un dernier combat contre un de ses vassaux récalcitrant. Une autre légende voit également l'homme aux environs du château de Chambord...

 

 

La Chapelle Saint-Pierre d'Incarville

 

De l'extérieur, cette église est tout ce qu'il y a de plus paisible. Pourtant, elle abrite un fantôme récalcitrant et téméraire. Construite au XIIe siècle, l'église Saint-Pierre d'Incarville, dans l'Eure, est la résidence d'un de ses anciens curés. Le revenant serait l'abbé Gilbert Delamare, enterré dans le cœur du bâtiment et qui a officié entre 1929 et 1948. L'homme, réputé pour apprécier la commune, reviendrait hanter les lieux. Certains entendent, la nuit, sa respiration.  

 

 

 

 

 

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