LES CONSTELLATIONS (Numéro 3)

 

 

 

 

Vous avez aimé ma rubrique sur les constellations du zodiaque et leurs légendes, puis d’autres constellations connues par bon nombre d’entre nous, sous le titre : « Constellations N°2 », mais comme il y en a beaucoup, je suis obligée de continuer en plusieurs parties. Je propose maintenant un petit clin d’œil sur ces autres constellations, sûrement  moins connues, mais intéressantes à découvrir.

 

 

 Carte du ciel  d'une partie de l'hémisphère Sud.

 

 

Vous allez voir des choses très intéressantes aussi, et étonnantes, pour ceux qui sont passionnés de découvrir notre ciel, et ses beautés, le Petit Monde de Momo vous invite au voyage à travers les étoiles !

 

 

Nébuleuse de la Carène

 

Pour commencer cette photo ci-dessous, superbe, qui se situe dans la constellation de la Carène dont je parlerai un peu plus loin, est un feu d’artifice céleste.

 

 

 

 Feu d’artifice céleste : Superbe photo !

 

Par ordre alphabétique, il y a la « petite » constellation mais très intéressante à découvrir :   l’Autel (Ara) 

 

 

Constellation de l’Autel (Ara)                            Autel dans le ciel

 

Des amas d'étoiles ouverts, des nébuleuses, et des régions actives de formations d'étoile constituent quelques-unes des merveilles de cette partie du ciel située à 4000 années-lumière de la Terre.

 

Au centre de cette magnifique photo ci-dessous, l'amas ouvert NGC 6193.

 

 

 

Autel : amas NGC 6193

 

Les deux étoiles les plus brillantes sont des géantes très chaudes. Elles illuminent la nébuleuse toute proche NGC 6188 (ci-dessous)

 

 

NGC 6188

 

Cette constellation est constituée de très jeunes étoiles de couleur bleu et blanc, formant une "association" ou un système stellaire "regroupement d'étoiles liées entre elles gravitationnellement" et sont environ 100 000 fois plus brillantes que le Soleil et 10 à 50 fois plus massives que lui.

 

 

Amas d'étoiles NGC 6397

 

 

Autre amas d'étoiles

 

Maintenant : une autre toute petite constellation appelée : La Boussole.

 

 

La Boussole (Pyxys en latin qui veut dire "petite boîte")

 

A part ses trois étoiles principales, la constellation de la Boussole n'a pas d'autres étoiles particulièrement lumineuses.

C'est une constellation formée après le démantèlement de l'ancienne constellation du vaisseau (ou navire) Argo, par une tornade qui a ravagé les cieux des mers du Sud au XVIIIème siècle. 

 

Les trois étoiles principales de la Boussole sont :

 

Alpha Pyxidis : une étoile très chaude 500 fois plus lumineuse que le Soleil.

Bêta Pyxidis : Etoile binaire composée de deux naines blanches et d'une étoile géante (photo ci-dessous). C'est une Nova récurrente (certaines Nova sont récurrentes, elles ont subi plusieurs explosions depuis qu'elles ont été observées, avec des intervalles de l'ordre de plusieurs décennies).

 

 

 

 

 

Cette Nova récurrente est située dans la constellation de la Boussole, on peut l'apercevoir dans l'hémisphère Sud. Si l'explosion thermonucléaire de cette étoile se produisait, elle pourrait arracher notre couche d'ozone qui nous protège des radiations mortelles. Toute vie sur Terre serait alors condamnée.

 

Les autres objets célestes que possède cette constellation :

 

NGC 2627 est un amas ouvert assez riche mais dispersé.

NGC 2818 est une nébuleuse brillante (ci-dessous)

 

 

Une autre petite constellation : le Burin

 

 

Constellation dans l'hémisphère Sud, coincée entre l'Eridan et la Colombe. Elle n'est visible qu'à partir du Sud de l'Europe, à la fin de l'automne, et en hiver, près de l'horizon. Elle fut sans doute imaginée à l'origine sous la forme d'un outil, le burin du graveur, et immortalisée par une constellation. 

 

 

 

Le Burin est composé d'étoiles faiblement lumineuses, dont 4 seulement sont difficilement visibles à l'œil nu. En tous cas seulement dans le sud en Automne.

Au niveau des objets célestes il n'y en a pas beaucoup, seuls deux objets un peu plus brillants NGC 1679 (ci-dessous à gauche) c'est une galaxie spirale, et une autre galaxie elliptique NGC 1567 (ci-dessous à droite) à l'extrême sud de la galaxie près des frontières de la Dorade et de l'Horloge. Ainsi que plusieurs dizaine d'amas.

 

 

Les deux étoiles principales :

 

Alpha Caeli : un tout petit peu plus chaude que le soleil. C'est la plus brillante de la constellation.

Gamma Caeli : une étoile double.

 

Il n'y a pas de légende pour cette constellation.

 

La constellation du Caméléon (Chamaeleon)

 

Petite constellation, peut-être ... qui occupe une région du ciel dépeuplée, mais qui possèdent de beaux objets célestes à découvrir ... Elle se situe dans l'hémisphère sud, à proximité du pôle céleste. Elle fut présenté à l'astronome Johann Bayer dans son atlas stellaire en 1603. Elle tire vraisemblablement son nom de "l'exotisme" de l'animal ou Jean Bayer ayant sûrement voulu placer dans les cieux un animal connu depuis peu des Européens et qu'on trouvait seulement dans l'hémisphère sud. 

 

 

 

Ses étoiles principales sont :

 

Alpha Chamaeleonis

Gamma Chamaeleonis : une géante rouge.

 

Le complexe du Caméléon : c'est un ensemble de nébuleuses brillantes et d'étoiles chaudes très jeunes.

 

 

 

Complexe du Caméléon

 

Dans les objets célestes il y a la présence d'un objet très brillant, qui apparaît comme un disque lumineux de la même taille que Jupiter :  la nébuleuse planétaire NGC 3195 ci-dessous :

 

 

Il y a également une curiosité intéressante : une tornade Cosmique ci-dessous :

 

 

 

Cette tornade cosmique mesure plusieurs années-lumière de haut. Elle n'est autre qu'un puissant jet, jaillissant du haut vers le bas. Bien que de tels jaillissements énergétiques soient connus des astronomes pour être associés à la formation de jeunes étoiles, la cause exacte de l'aspect spiralé de cette structure est encore mystérieuse. L'étoile au stade embryonnaire responsable de ce jet se propage à 100 km par secondes.

 

 

 

La constellation de la Carène (Carina)

 

Etant traversée par la voie Lactée, la constellation de la Carène possède un nombre assez important d'étoiles brillantes, de nébuleuses et amas d'étoiles. A l'origine incluse par Ptotémée dans l'immense Navire Argo, la constellation de la Carène en fut séparée par Nicolas-Louis de Lacaille qui divisa le navire en trois constellations plus petites.  

 

 

Le navire Argo divisé en plusieurs parties comme le montre la description ci-dessus avec la Poupe et les Voiles.

 

 

 

Les étoiles principales :

 

Canopus : étoile hypergéante, variable, bleue et la deuxième étoile la plus brillante du ciel après Sirius. Soixante et onze fois plus grande que le soleil et 15 000 fois plus lumineuse.

 Avior : la deuxième étoile la plus brillante c'est une binaire spectroscopique.

Miaplacidus : est une étoile massive plus brillante que le soleil.

Tureis : une autre étoile massive chaude, d'une luminosité qui vaut 5000 fois celle du soleil.

Thêta Carinae : cette étoile brille comme mille soleils.

Omega Carinae est une étoile qui brille comme 500 soleils.

 

La constellation de la Carène possède beaucoup de beaux objets célestes : des amas, des nébuleuses comme ci-dessous ...

 

 

La nébuleuse IC 2220

 

IC 2220 est une nébuleuse par réflexion que forme la poussière illuminée par une étoile massive en fin d'évolution (une supergéante) HD 65750.

Un grand amas d'étoiles qui rassemble plusieurs centaines d'étoiles.

 

 

 

 

Un autre grand amas ouvert riche et étendu d'environ 50 millions d'années (ci-dessus).

On trouve également ce que l'on appelle les pleïades du sud = Amas Carinae = IC 2602 autour de l'étoile Thêta-Carinae. C'est un amas ouvert très dispersé qui couvre deux fois le diamètre apparent de la Lune.

Le amas ouvert NGC 3293 : qui se détache sur une bande de poussières associée à NGC 3372 ci-dessous :

 

 

 

NGC 3372

 

 

Le trou de la serrure

 

NGC 3372 est un amas ouvert associé à une nébulosité. cette dernière présente un aspect compliqué. Des plages sombres correspondant à des concentrations denses de poussières s'y détachent. L'une d'elles, en son centre a été baptisée "le Trou de la serrure" ci-dessus. La luminosité des régions brillantes de la nébuleuse varie en fonction de l'éclat du monstre stellaire niché au sein de l'amas : Eta Carinae.

 

 

NGC 3603 est un amas qui contient environ 2000 étoiles brillantes. Il est associé à une zone nébulaire que ces étoiles les plus chaudes illuminent par ionisation. Sa magnitude visuelle est de 9,10.

 

Et enfin : La super nébuleuse 3324 ci-dessous. Monstre stellaire autour d'Eta Carinae.

 

 

 

 

Magnifique !

 

 

La constellation des Chiens de Chasse

 

C'est une petite constellation Boréale. Elle se situe entre le Bouvier, sous la queue de la Grande Ourse, et la Chevelure de Bérénice. Cette constellation est célèbre pour la plus belle galaxie en interaction : le Tourbillon "ou Wirpool". Elle contient également d'autre beaux objets du ciel profond comme par exemple son étoile principale "Cor Caroli" M3 ainsi qu'un grand nombre de galaxies.

 

 

 

Ses étoiles principales :

 

Cor Caroli : "Le cœur de Charles" :  C'est une binaire qui fait 70 fois la luminosité du Soleil. Elle présente de légères variations d'éclats associées à des variations de champ magnétique.

Astérion : Légèrement plus brillante que le soleil

 

 

 

 

Les objets célestes de la constellation :

 

Un amas globulaire M3 ou NGC 5272  parmi les plus brillants du ciel : observable avec de simples jumelles. Ci-dessous :

 

 

La Galaxie du Tourbillon ci-dessous :

 

La Galaxie du Tournesol ci-dessous :

 

 

 

NGC 4490 Une galaxie spirale en interaction (collision) avec une autre galaxie, ci-dessous. 

 

 

 

Ci-dessous : La Galaxie spirale 4631 en interaction avec une galaxie toute proche

 

Et plusieurs autres galaxies de différentes grandeurs ci-dessous :

 

 

On y observe également un quasar 3C 286 au Sud de la constellation. Un objet qui représente, par rapport aux galaxies qui viennent d'être citées, un saut de plusieurs milliards d'années-lumière en direction des confins de l'univers observable ...

 

 

 

La légende veut que les deux chiens Chara et Astérion soient tenus en laisse par un gardien d'ours, appelé bootes (le Bouvier).

 

 

La constellation du Compas (Circinus)

 

Petite constellation du ciel de l'hémisphère Sud, en forme de compas (d'où son nom). Ses étoiles ne sont pas très brillantes.  

 

 

 

 

La principale étoile : Alpha Circini. Elle correspond à l'éclat de 12 soleils. C'est une étoile double variable.

Et : Bêta Circini

 

En objets célestes, elle n'en possède pas beaucoup, toutefois on peut noter :

 

Un amas d'étoile NGC 5715 ci-dessous :

 

 

Amas d'étoiles

 

Ainsi qu'une curiosité : les restes d'une supernova RCW86 ci-dessous :

 

 

Restes de supernova

 

  

 

La constellation de la Coupe (au milieu de l'Hydre femelle)

 

La Coupe est une petite constellation de l'hémisphère Sud.

Ses étoiles principales :

 

ô Crateris : L'étoile la plus brillante de la constellation. C'est une étoile géante orange 20 fois plus grande que le soleil. Elle est visiblement au stade de la fusion de son hélium en carbone et en oxygène, et possède un spectre très faible en éléments métalliques. Elle se déplace deux fois plus vite que les étoiles qui l'environnent, semblant donc provenir d'une autre partie de la Voie Lactée, plus ancienne et moins riches en éléments métalliques.

Alkes (a Crateris) : ce qui signifie "cruche" en arabe. La seule étoile de la constellation possédant un nom propre est Alkes. Elle est également en train de fusionner son hélium en des éléments plus lourds. Elle se déplace également plus rapidement que les autres étoiles aux alentours, mais son spectre à elle, très riche en élément métalliques semble indiquer qu'elle provient d'une région plus interne de notre voie lactée.

 

 

A part une galaxie naine, visible seulement avec un télescope de 250 mm, étant difficilement observable, la Constellation de la Coupe n'a pas d'attrait particulier, et ne présente quasiment pas d'objets célestes.

 

 

Galaxie de la Coupe

 

La Coupe est une constellation ancienne. Dans la mythologie grecque, il s'agirait de la coupe tenue par Apollo ou de la coupe de Dionysos. Mais d'autres légendes la lie au Corbeau dont elle est voisine.

 

 

La constellation de la Couronne Australe

 

Autre petite constellation de l'hémisphère Sud. Moins marquante que sa sœur le Couronne Boréale. On la repère en partant du Sagittaire, plein sud. Ou du Scorpion plein Est photo ci-dessous).

 

 

 

 

Pour la repérer : Sagittaire en haut, Scorpion à droite, Télescope en-dessous

 

Ses étoiles principales :

 

Alfecca Meridiana (la Coronae Australis) qui tourne sur elle-même très rapidement.

R Coronae Australis : C'est une étoile très jeune et sa luminosité varie beaucoup (photo ci-dessous).

 

 

Si on lui attribue peu d'éléments célestes, toutefois, on remarquera dans les environs : NGC 6729, 6726, 6727, 6723 et IB 4812.

 

 

Nébuleuse NGC 6729

 

 

NGC 6726 la plus haute sur l'image et 6727

 

6726 est une nébuleuse par réflexion. C'est un grand nuage de gaz constitué de fines poussières qui renvoie la lumière des étoiles proches.

 

 

NGC 6723

Etoiles et poussières

 

 

Amas globulaire

 

Ainsi qu'un amas globulaire. C'est un amas stellaire très dense, contenant typiquement une centaine de milliers d'étoiles distribuées dans une sphère dont la taille varie d'une vingtaine à quelques centaines d'années-lumière. Leur densité est nettement plus élevée que celle des amas ouverts. Les étoiles de ces amas sont généralement des géantes rouges.

 

 

La Couronne australe étant dirigée au bord de notre Voie Lactée, c'est une constellation intéressante pour une observation du ciel malgré sa petite taille. Ci-dessus : zone nébulaire.

 

Côté mythologie grecque : il s'agirait de la Couronne du Sagittaire. D'autres sources indiquent que ce serait une couronne que Bacchus aurait placée dans les cieux après avoir sauvé sa mère des enfers.

 

 

Constellation de la Dorade

 

Constellation de l'hémisphère sud. En elle-même, la constellation de la Dorade n'est pas très lumineuse. En revanche, l'objet le plus notable de la Dorade est le Grand nuage de Magellan. Ainsi que la nébuleuse de la Tarentule visible à l'œil nu au milieu du nuage. Sa disposition tout en longueur rappelle également le "poisson épée" comme elle est parfois appelée. Elle a également été répertoriée sous le nom de "l'Espadon" ou encore du "Requin" au cours de l'histoire.

 

 

 

 

 

Les principales étoiles :

 

L'étoile la plus brillante de la constellation (et aussi la plus massive) R136a1 d'une température sept fois plus élevée que le Soleil. Elle aurait une masse d'environ 265 M° ce qui en fait l'étoile la plus massive jamais observée. Avant cette découverte, les astrophysiciens pensaient que la masse stellaire maximum était 150 M°. Comparativement à notre soleil : R136a1 serait près de 300 fois plus grande, diamètre estimé à : 417 600 000 km contre 1 392 200 km celui du soleil), elle serait plusieurs millions de fois plus lumineuse que le soleil, on parle de : 8 700 000 fois" dans l'article relevé dans "Wikipedia" avec une température à sa photosphère (surface qui produit la lumière visible) huit à neuf fois plus élevée : 53 000 K contre 6000 pour notre étoile. Incroyable monstre !

 

 

 

Comparaison avec la soleil : l'étoile R136a1 (le monstre) en bleu foncé à droite, et notre Soleil en jaune c'est une hyper géante bleue

 

a Doradus : est une autre étoile bleutée, de type spectral 120 fois plus brillante que le soleil. Légèrement variable.

y Doradus : étoile légèrement variable également.

 

 

Au niveau des objets célestes :

 

L'objet le plus célèbre est le nuage de Magellan ci-dessous :

 

 

En fait, le navigateur Ferdinand de Magellan a découvert deux nuages dont une partie se trouve dans la constellation de l'Autel : (le grand nuage ci-dessus) et le petit nuage ci-dessous.

 

 

Se sont des petites galaxies voisines de notre Voie Lactée.

Le grand nuage de Magellan d'un diamètre d'un millier d'années-lumière, hébergeant une douzaine de supergéantes en son centre. contiendrait de nombreuses étoiles en formation, et des objets célestes parmi lesquels : La nébuleuse de la Tarentule ci-dessous.

 

 

 

Mais il y a un autre objet, et pas des moindre : Un trou noir stellaire LMC X-1 binaire X d'environ 3 masses solaires ci-dessous : 

 

 

Et un jeune pulsar PSR B0540-69 ci-dessous :

 

 

 

Un pulsar est un objet astronomique produisant un signal périodique allant de l'ordre de la milliseconde à quelques dizaines de secondes. C'est une étoile à neutrons qui tourne très rapidement sur elle-même.

 

Lorsqu'une étoile massive arrive à la fin de sa vie, après avoir transformé son hydrogène en hélium, elle se met à synthétiser des éléments chimiques de plus en plus lourds jusqu'au fer, puis elle explose sous la forme d'une supernova.

 

 

 

Nous arrivons à la constellation de l'Ecu de Sobieski

 

Le Bouclier ou l'Ecu de Sobieski (Scutum) est une petite constellation du sud, mais située à 10° de l'équateur céleste, cette constellation est visible quasiment n'importe quelle latitude terrestre. De plus, sa position sur la Voie Lactée lui permet de posséder un certain nombre d'objets célestes intéressants.

 

 

 

Ses étoiles principales sont :

 

a Scruti : c'est une étoile géante orange. Vingt fois plus grande que le Soleil, et 130 fois plus lumineuse. Aléatoirement, elle devient une étoile légèrement variable.

b Scuti est une supergéante rouge.

Gamma Scuti : est une sous géante

ö Scruti : C'est une étoile multiple, elle est le prototype même d'une étoile variable, soumise à de petites pulsations sur plusieurs périodes de quelques heures. C'est une géante 2,2 à 2,4 fois plus massive que le soleil et tourne sur elle-même 15 fois plus vite que lui.

r Scruti : est une géante jaune variable.

 

 

En objets célestes on y trouve un amas ouvert M11 appelé aussi amas du canard sauvage, ci-dessus, c'est un amas ouvert très brillant que l'on devine à l'œil nu. Un télescope révèle plusieurs centaines d'étoiles très concentrées, au milieu d'une région  déjà extrêmement dense dans la Voie Lactée.  

Puis un autre amas ouvert M 26 et NGC 6664 révélant une cinquantaine d'étoiles dispersées. Et d'autres amas 6683, 6625, et 6712.

La nébuleuse diffuse IC 1287 ci-dessous :

 

Et un microquasar LS 5039 probablement associé à un trou noir.

 

 

Microquasar

 

En ce qui concerne l'histoire : dans la mythologie cette constellation est l'une des seules (avec la Chevelure de Bérénice) qui doive son nom à un personnage historique : le Roi Jean III Sobieski de Pologne. Il conduisit la défense de la Pologne et de Vienne contre les armées de l'Empire Ottaman, et gagna une bataille importante le 12 Septembre 1683. Sept ans plus tard, l'astronome polonais Johannes Hevelius nomma cette petite partie du ciel coincée entre l'Aigle, la Queue du Serpent, et le Sagittaire en son honneur.

 

 

 

La constellation de la Flèche

 

Cette petite constellation (troisième plus petite après le Croix du Sud et le Petit Cheval) est située en plein cœur de la Voie Lactée au Nord de la constellation de l'Aigle. Elle reste reconnaissable, grâce à son astérisme en forme de flèche, d'où son nom.

 

 

 

 

Ses étoiles principales :

Sham : C'est une géante de type spectral, elle est 350 fois plus lumineuse que le soleil.

Bêta Sagittae : de même magnitude apparente que la précédente, mais seulement 80 fois plus lumineuse que le soleil.

Gamma Sagittae = Alnasi est une sous-géante son éclat est de 200 soleils.

Delta Sagittae : est une géante rouge. C'est une binaire spectroscopique.

U Sagittae : est  une binaire à éclipses.

 

A signaler :

 WR 124 une étoile de Wolf-Rayet (ci-dessous).

 

 

C'est-à-dire une vieille étoile massive qui se débarrasse précipitamment de son enveloppe d'hydrogène pour former tout autour d'elle une nébuleuse. On soupçonne ce genre d'astres d'être les progéniteurs des explosions donnant lieu à certains sursaut gamma. Les sursauts Gamma correspondent à des bouffées de rayonnements électromagnétiques de très haute énergie que les astronomes détectent sporadiquement dans le ciel. Ces flashes durent de quelques fractions de secondes à quelques minutes, et il s'en produit en moyenne, un par jour. Depuis leur découverte, dans les années 1960, ces phénomènes ont été un mystère auquel l'élucidation partielle de leur origine, à partir de 1997 n'a pas réellement mis fin.

 

 

La constellation de la Flèche n'est pas très riche en objets célestes, mais contient néanmoins le amas M71 ci-dessous. Il s'étend sur 27 années-lumière.

 

 

D'après la légende, la Flèche aurait été lancée par Hercule en direction du Cygne ou de l'Aigle. Un jour, Hercule et sa femme Déjanire voulaient traverser un ruisseau. Ils rencontrèrent le centaure Nessus. 

 

 

Nessus proposa à Hercule de prendre son épouse Déjanire sur son dos. Arrivé de l'autre côté, Nessus voulut s'emparer de l'épouse d'Hercule qui lui lança une flèche empoisonnée (trempée dans le sang de l'hydre de Lerne) dans la cuisse de Nessus et le condamne à une mort lente et douloureuse. Le centaure pense alors à une vengeance avant de mourir. Usant de ses dernières forces, il donne sa tunique ensanglantée à Déjanire, lui affirmant que celle-ci a le pouvoir de rendre Hercule fidèle. Connaissant les infidélités de son mari, elle accepte le cadeau sans se méfier, elle lui donna la tunique qui lui brûla la peau et se colla à lui. Ne pouvant supporter cette douleur Il demanda aussitôt qu'on lui fasse construire un bûcher et s'immola par le feu. Ainsi périt l'un des plus grands héros de l'histoire grecque. Un Héros qui sut faire face aux plus grands dangers que la terre ait portée, mais qui ne put survivre à la bêtise de son épouse ... Déjanire ne voulait pas du tout la mort de son mari ... Alors comprenant l'énorme erreur qu'elle venait de commettre, elle se donné la mort peu après.

 

Mais il pourrait s'agir aussi de la flèche de Cupidon, ou celle du Sagittaire.

 

 

La constellation du Fourneau (Fornax Chemica)

 

La constellation du Fourneau est peu lumineuse. Elle se situe dans l'hémisphère Sud. Elle se trouve dans la grande boucle de l'Eridan. Mais cette constellation étant déjà difficile à trouver, le Fourneau l'est plus encore ! Avec un peu de chance pour l'observer, le Fourneau est situé entre la Baleine et l'Eridan (photo ci-dessous).

 

 

Le Fourneau dans la grande boucle de l'Eridan

 

 

 

 

Ses étoiles principales :

 

Alpha Formacie : étoile double sensiblement la même masse que le soleil.

Beta Formacis : une géante rouge elle possède également une deuxième composante.

 

En objets célestes on trouve une galaxie radiosource NGC 1097

  

 

NGC 1097 ci-dessus est une galaxie radiosource importante dont l'origine est la présence dans son centre d'un trou noir géant.

Elle possède également un amas de plusieurs Galaxies, les plus visibles ci-dessous. Il s'agit également de radiogalaxies.

L'amas du Fourneau possède 58 galaxies.

 

   

 

 

Une galaxie spirale barrée 1365 (ci-dessous)

 

 

Galaxie NGC 1365

 

Ainsi qu'une autre galaxie 1399. A noter la direction dans laquelle se situe le système du Fourneau, il s'agit d'une galaxie naine, à 600 000 années-lumière. Elle appartient au petit amas de galaxies dans lequel se trouve aussi la Voie Lactée. On signale aussi dans cette constellation la naine brune LP 944-20, de type spectral M9. Sa masse est comprise entre 50 et 60 masses joviennes et son âge estimé à 500 millions d'années. Un sursaut X de sa provenance a été détecté. Elle est invisible à l'œil nu.

 

 

 

La constellation du Fourneau fut introduite par Nicolas-Louis de Lacaille en 1752 afin de combler les derniers espaces du ciel austral. Fornax Chemica "le fourneau du chimiste en latin". Son nom peut aussi être rapproché de Fornax, la divinité romaine du pain et des fours ou au fourneau d'Héphaïsos, dieu grec du fer, du marteau et des fourneaux.

 

  

 

La constellation de la Girafe

 

C'est une constellation assez étendue, mais peu lumineuse, car ses étoiles sont très loin. Cette grande région du ciel s'étend entre l'étoile polaire et la constellation du Cocher, mais dépourvue d'étoiles significatives. Ce qui peut expliquer que, bien qu'elle soit visible toute l'année depuis l'hémisphère Nord, elle n'ai été répertoriée qu'en 1624. Le nom de la constellation est directement lié à sa forme : longue et effilée, comme le cou de la girafe. Elle est entourée d'animaux sauvages ... le Lynx, les Ours, le dragon ! Cette constellation est non dépourvu d'intérêt, bien au contraire ... voir ci-après pourquoi ? 

 

 

a

 

Tout d'abord voyons ses étoiles principales :

 

(b) Camelopardalis : c'est une étoile double, une super géante blanche, la plus brillante de la constellation. Sept fois plus massive que le soleil, et 32 fois plus large que lui.

 

(u) Camelopardalis : photo ci-dessous est une étoile en fin de vie. Elle commence à manquer de carburant. Elle est instable et éjecte dans l'espace une enveloppe ténue de gaz. La photo a été prise par le télescope NASA/ESA Hubble Space. 

 

 

(a) Camelopardalis : elle nous semble très peu lumineuse du fait qu'elle est très  loin du système solaire. Mais, c'est une super-géante bleue-blanche vingt cinq fois plus massive que le soleil. Si elle était mise à sa place, elle s'étendrait au-delà de l'orbite terrestre. Elle perd actuellement de la masse en continu par  un effet de vent stellaire important, elle finira sa vie en supernova. 

 

Petite précision : Une étoile de cette constellation recevra dans quelques 40 millénaires la visite de "Voyager 1" photo ci-dessous, une petite sonde de 800 kg lancée à l'infini en 1977, qui a visité les planètes géantes du système solaire, avant de s'échapper de l'attraction du soleil au début du XXème siècle. L'étoile qui aura l'honneur de cette visite se nomme AC+79 3888.

 

 

La sonde filerait à une vitesse moyenne de 55 000 km/h, elle devrait continuer d'émettre jusqu'en 2020, grâce aux plans d'économie d'énergie mis au point par les ingénieurs. Ensuite, elle coupera définitivement ses liens avec la terre et ses créateurs, sans pour autant s'arrêter ... Mais la route sera encore longue avant de frôler l'étoile de la constellation de la Girafe. D'ici là beaucoup d'eau aura coulé sous les ponts de notre "arche" la planète bleue, et qui sait où nous serons, et ce que nous ferons ? Voyager 1, et voyager 2 lancé quelque temps après, avait pour mission première d'explorer les planètes géantes de notre système solaire, et sont maintenant de véritables "bouteilles jetée à la mer" ou plutôt au gré des courants de l'immense "océan" intersidéral ...

 

 

A noter également que plusieurs études ont montré que la comète 209P/LINEAR cause une nouvelle pluie annuelle importante de météorites, en provenance de la girafe dans la nuit du 23/24 Mai depuis 2014. Elle fut découverte le 3 Février 2004. Il peut y avoir entre 100 et 400 météores par heure.

 

En objets célestes : La girafe renferme un amas ouvert NGC 1502 ci-dessous :

 

 

 

Ainsi que la Galaxie spirale NGC 2403 (ci-dessous)

 

 

 

    

 

Constellation de la Grue (Grus)

 

Petite constellation australe située en-dessous du Poisson austral. Elle ne contient pas beaucoup d'étoiles visibles à l'œil nu. Mais elle est surtout remarquable par son étoile principale.

 

   

 

Ses étoiles principales sont :

 

Alnaïr : Etoile double dont la luminosité est équivalente à 170 soleils.

Delta Gruis et Delta 1 : Correspond à deux couples d'étoiles. L'un composié d'une géante rouge.

Thêta Gruis : est une étoile triple.

 

 

 

Pour la repérer dans le ciel : ses deux plus grosses étoiles (a et b)

 

En objets célestes :

 

Bien que pauvre en objets célestes on y trouve cependant :

 

 

Un amas de galaxies dont les plus brillantes sont NGC 7552           

Une radio galaxie spirale NGC 7582 et NGC 7599 - NGC 7424 une autre galaxie spirale ci-dessous :

 

 

 

IC 5148-50 : une nébuleuse planétaire en anneau appelée "roue de secours" par les anglophones.

IC 5273 : une autre galaxie spirale

 

 

 

 

La constellation de l'Horloge

 

La constellation de l'Horloge est une des plus au sud de la voûte céleste. Elle est aussi une des moins lumineuses de cette région déjà pauvre en étoile. C'est aussi une des nouvelles constellations introduites par Nicolas-Louis de Lacaille afin de combler les derniers pans du ciel austral sans désignation. A l'origine elle s'appelait Horologium Oscillitorium (horloge à balancier en latin). Son nom a ensuite été raccourci pour être plus maniable. Cette dénomination était un hommage à Christian Huygens, inventeur entre autres, de l'horloge à balancier.

 

 

 

Ses étoiles principales :

 

En fait, elle ne comporte qu'une seule étoile relativement brillante :

 

Alpha Horologii : une géante rouge.

R Horologii : une variable rouge à longue période.

TW Horologii : une variable semi-régulière.

 

En objets célestes, elle comprend un amas globulaire

 

 

Amas NGC 1261

 

 

NGC 1512

 

Galaxie spirale possédant un noyau entouré d'un large anneau de 2400 années lumière de diamètre, constitué de jeunes étoiles en formation.  

 

 

 

La constellation de l'Indien (Indus) un Oiseau indien

 

Cette constellation de l'hémisphère Sud. La région qu'elle couvre, proche du pôle sud céleste est relativement pauvre en étoiles, et peu sont visibles à l'œil nu. On parle rarement de cette constellation pour ne pas la confondre avec la constellation de l'Oiseau de Paradis. Cette constellation est supposée représenter un indien d'Amérique, que Bayer voulait honorer d'une place sur la voûte céleste.  

 

 

 

Cette constellation placée dans une région du ciel assez dépeuplée, comprends 44 étoiles.

 

Ses étoiles principales, bien que difficiles à voir à l'œil nu sont :

 

Alpha Indi : C'est une étoile double géante orange. Sa luminosité est l'équivalent de 50 soleils. C'est la plus brillante de la constellation.

 

Très proche de notre système solaire. Des astronomes ont annoncé avoir découvert une naine brune (Epsilon Indi Ba) en orbite autour d'Epsilon Indi A.

 

 

Delta Indi est une étoile double également. 

Thêta Indi : c'est un système binaire.

 

 

En ce qui concerne les objets célestes :

 

L'Indien contient peu d'objets célestes observables. Cependant, on y trouve la galaxie naine elliptique IC 512, ainsi qu'une partie du superamas galactique : Pavo-Indus, et quelques autres galaxies notables comme NGC 7090 ci-dessous, qui s'éloigne de notre voie lactée à 803 km/s  :

 

 

On trouve également la galaxie elliptique NGC 7049 ci-dessous. Les galaxies elliptiques sont des concentrations de milliards d'étoiles qui ressemblent à des ams globulaires à grande échelle. Elles se distinguent des galaxies spirales par l'absence de gaz froid où peuvent se former les jeunes étoiles, et par le fait que le mouvement des étoiles y est aléatoire, contrairement aux galaxies spirales où l'ensemble des étoiles est en rotation. Les galaxies elliptiques sont constituées de vieilles étoiles. 

 

 

Ainsi que la galaxie de l'Indien NGC 6484 ci-dessous :

 

 

Galaxie spirale NGC 6984

 

 

La constellation du Lézard (Lacerta)

 

 

Cette petite constellation du Lézard dans l'hémisphère Nord, a été répertoriée en 1687. Elle est entourée par Céphée, Cassiopée, le Cygne, Andromède et Pégase. Son nom provient sans doute de la forme en zig zag décrite par ses étoiles les plus lumineuses. 

 

 

Ses étoiles principales sont :

 

Alpha Lacerta : l'étoile la plus brillante de la constellation.

Bêta Lacerta : sous-géante

SS Lacerta est une étoile de l'amas 7243

 

 

 

 

Les objets célestes :

 

Il y a deux amas ouverts (NGC 7209) d'une trentaine d'étoiles que l'on peut déceler.

Un autre amas ouvert NGC 7243 ci-dessous. Il est riche de plus de 200 étoiles. Sa masse totale est comprise entre 350 et 520 masses solaires.

 

 

La galaxie active BL Lacertae (une galaxie active est une galaxie qui abrite un noyau actif "trou noir super massif" il est situé au centre de la galaxie qui est beaucoup plus lumineuse que la normale, dans une partie ou dans l'ensemble du spectre électromagnétique : ondes radio, rayons X ...  

 

 

 

 

Galaxie active BL Lacertae

 

A noter qu'entre 1910 et 1950 il y avait trois Novas dans cette constellation : Nova Lacertae

 

Il existe une légende grecque liée à Déméter où cette dernière recherche sa fille Perséphone. Le roi Céléos lui offre alors l'hospitalité. Mais alors qu'elle est en train de manger, le fils du roi lui fait une remarque insultante, et Déméter le change en lézard.

 

 

 

Constellation de la Licorne (Monoceros)

 

La constellation de la Licorne est une constellation dite "moderne". La Licorne est un cheval avec une corne sur le front. Elle est moins lumineuse que ses grandes voisines : Orion, les Gémeaux, ou encore le Grand Chien ! Cependant, elle croise la Voie Lactée, ce qui la rend intéressante avec plusieurs nébuleuses, et de nombreux amas ouverts que l'on peut observer, et qui sont donc intéressants aux yeux des astronomes.

 

 

Son étoile principale est Monocerotis V838 : C'est une étoile multiple, super géante, rouge, une des plus brillantes de notre galaxie, 60 fois plus brillante que le soleil. Elle reste un très beau sujet d'observation. En-effet, cette belle nébuleuse de la Rosette qui est en fin de vie, aura bientôt épuisée sa réserve d'énergie. Mais en 2002 elle a montré qu'elle était encore bien vivante, elle s'est mise à briller dans le ciel très intensément, un éclat intense a illuminé progressivement le cocon de poussières qu'elle a tissé autour de son noyau !

Le télescope Hubble a pu prendre des images qui ont révélés la vitesse exceptionnelle à laquelle l'étoile grossissait. Ci-dessous :  son évolution ... Photos extraordinaires !

 

 

 

La Rosette

 

Autres étoiles :

Bêta Monocerotis un système triple. Ses deux étoiles principales sont des étoiles massives bleues.

Delta Monocerotis : est étoile double, une géante extrêmement chaude. Si elle se trouvait à la place de notre soleil, elle brillerait 10 000 fois plus que lui.

Epsilon Monocerotis : est une autre binaire sa composante la plus brillante est bleue. La seconde est jaune.

U Monocerotis est une variable.

R Monocerotis est une étoile variable irrégulière - peut-être une étoile très chaude en cours de formation. Les modification de la luminosité de l'étoile affecte aussi la matière interstellaire qui l'entoure, et qu'elle éclaire. Résultat : on observe autour d'elle une nébuleuse par réflexion à l'éclat et même parfois à la forme changeante. 

 

Au niveau des objets célestes on trouve :

 

La nébuleuse de la fourrure ci-dessous : elle ressemble à  un renard !

 

 

Nébuleuse de la fourrure de renard

 

La nébuleuse de la fourrure de renard est située dans cette constellation de la Licorne, non loin du bras droit d'Orion.

 

 

NGC  2264

 

NGC 2264 est un amas ouvert comprenant une cinquantaine d'étoiles.

 

La nébuleuse du cône, dont j'ai déjà parlé dans la partie Nord de la constellation de la Licorne. Juste au-dessus du milieu entre Procyon (étoile principale du Petit Chien) et Bételgeuse (étoile d'Orion.

 

 

La nébuleuse du Cône

 

 

Particularité :

 

La constellation de la Licorne est connue aussi pour son essaim d'étoiles filantes "Les alphas-Monocérotides" actif du 15 au 25 Novembre. Cet essaim pourrait provenir de la comète 1943 W1, mais les astronomes n'en sont pas certains. L'essaim présente la particularité d'être observable trois années de suite, puis disparaît pour environ sept ans, pour être de nouveau observable trois années.

Pour observer ces étoiles filantes : elles proviennent d'un endroit situé entre la constellation de la Licorne et du Petit Chien.

 

 

La constellation du Loup "Lupus" (sous le Scorpion)

 

Le Loup est une petite constellation de l'hémisphère Sud, situé sous le Scorpion à droite. Elle n'est pas très facile à repérer car juste au-dessus de l'horizon. La seule partie Nord est visible, et dans de bonnes conditions de visibilité.

C'est une vieille constellation. Pour les grecs, il s'agissait d'un animal que le Centaure portait empalé sur sa lance. En 1006 y est apparue une supernova (SN 1006) plus brillante que Vénus. Elle a pu être observer pendant plus de deux ans. Ce fut l'une des quatre supernova qui ont pu être observées au cours du précédent millénaire en : 1006, 1054, 1572, 1604.

 

Ci-dessous les restes de cette gigantesque explosion cosmique :

 

 

 

Selon les témoignages, pendant quelques jours la brillance de la nouvelle étoile augmenta, devenant supérieure à celle de Vénus, et atteignant un éclat comparable au quart de la pleine lune. Une telle étoile figure d'ailleurs sur la tapisserie de Bayeux qui relate cet événement historique (photo ci-dessous).

 

 

L'étoile sur la tapisserie de Bayeux

 

 

 

 

 

Ses principales étoiles sont :

 

Alpha Lupi : une sous géante bleue, sa magnitude est équivalente à 3000 soleils. La magnitude apparente est une mesure de l'irradiance d'un objet céleste observé depuis la terre. Elle correspond à un classement d'étoiles. Les plus brillantes étant de "première magnitude" les deuxièmes et troisièmes magnitudes étant plus faibles, jusqu'à la sixième magnitude (étoiles à peine visibles à l'œil nu.

Epsilon Lupi : est une étoile massive bleue. Sa magnitude correspond à l'éclat de 900 soleils.

Kappa Lupi : est une étoiles binaire.

Pi Lupi : est une étoile double bleue.

 

Au niveau des objets célestes :

 

La Constellation du Loup contient plusieurs amas d'étoiles dont NGC 5986 ci-dessous :

 

 

Amas globulaire très brillant, large et rond. Ainsi que deux autres amas

La nébuleuse planétaire IC 4406 ci-dessous : elle ressemble à  un rectangle (ci-dessous)

Deux galaxies spirales et deux nébuleuse planétaires.

 

 

Nébuleuse planétaire IC 4406

 

En ce qui concerne la légende :

 

La constellation du Loup est ancienne. Représentée souvent comme empalée par la lance de la constellation du Centaure. Ses origines sont un peu floues. Les grecs l'appelaient Therion, sans vraiment désigner un loup, mais plutôt une bête sauvage. une hypothèse émise par Eratosthène sur son origine, est que le Centaure voisin apportait cet animal vers la constellation voisine de l'Autel en vue d'un sacrifice. Néanmoins, les Babyloniens avaient explicitement nommé cet astérisme "Loup" ou Chien sauvage. Comme aucun mythe grec fondé ne semble se rattacher à la constellation du Loup, il est possible qu'elle soit l'importation d'une autre culture que la représentation d'une quelconque légende de la mythologie hellénique.

 

 

La constellation du Lynx

 

Tournez vos yeux vers ce coin de ciel entre la Grande Ourse et les Gémeaux dans l'hémisphère Nord. Malgré sa grande taille, vous ne voyez rien de spécial ? ... C'est normal ! Vous êtes en train de regarder la constellation du Lynx ... Le Lynx, est bien connu pour son art du camouflage ! Petite façon humoristique pour dire que cette constellation, pourtant plus grande que les Gémeaux, ne contient pas d'étoiles très lumineuses ! C'est d'ailleurs la raison pour laquelle Johannes Hevelius en 1687 lui a donné son nom ! C'est comme l'animal le lynx, il faut avoir de bons yeux pour voir les étoiles de cette constellation ! Donc difficilement repérable, car elle se trouve dans un coin du ciel, opposée à la voie lactée dans une direction nettement au-dessus de l'équateur.

 

 

 

Les étoiles principales de la constellation du Lynx :

 

Alpha Lyncis : C'est l'étoile la plus brillante de cette constellation. C'est une grande rouge située à 220 années-lumière, qui est 220 fois plus lumineuse que le soleil. Si elle était plus près, c'est-à-dire à la même distance, elle aurait l'éclat de Rigel, la belle bleue d'Orion.

Alsciaukat : est une autre géante rouge.

38 Lyncis : est une étoile multiple, dont seul un télescope puissant pourrait discerner les quatre composantes.

12 Lyncis : est également une étoile multiple.

 

En ce qui concerne les objets célestes de cette constellation, il y a une galaxie spirale NGC 2683 ci-dessous.

 

 

On y trouve également une autre spirale appelée "La Griffe de l'Ours" NGC 2537 (ci-dessous). Elle a la particularité de posséder une compagne par laquelle elle pourrait être en interaction.

 

 

La griffe de l'ours (appelée ainsi à cause de son apparence)

 

 

Ci-dessus un amas globulaire NGC 2419 est une objet du ciel profond, c'est le plus éloigné que l'on connaisse à une distance de 300 000 années-lumière.

 

N'étant pas une constellation antique, le Lynx n'a pas de légende particulière.

 

 

La constellation de la Machine Pneumatique (Antlia)

 

La Machine Pneumatique est une pauvre petite constellation de l'hémisphère Sud, peu lumineuse. Elle porte ce nom en honneur de Denis Papin, inventeur de la pompe à air.

 

 

Ses étoiles principales sont :

 

Alpha Antliae : C'est la plus brillante, mais de faible magnitude "4,40"

Epsilon Antliae : de magnitude "4,60"

Delta Antliae : c'est une étoile binaire.

U Antliae : complètement en bas de la constellation entre le Centaure et les Voiles, c'est une étoile variable d'un rouge prononcé, sa luminosité varie avec une température très élevée. Elle peut être observée avec de simple jumelles.

 

  

 

En ce qui concerne les objets célestes, on trouve la galaxie spirale NGC 2997 ci-dessous, avec une source de rayonnement radio galaxie (elle émet puissamment dans le domaine radio)

 

 

Egalement la galaxie NGC 3095 et ses voisines NGC 3100 et IC 2533 ci-dessous :

 

   

 

 

 

Constellation du Microscope (Microscopium)

 

On passe maintenant à une autre petite constellation de l'hémisphère Sud, peu lumineuse. Elle est située dans ce que l'on appelle un "désert" stellaire qui n'a guère de forme sensible, ni d'étoile facilement repérable ! Néanmoins, si les conditions sont très bonnes, on repère assez facilement les trois étoiles "e" "y" "a" faibles étoiles dans le prolongement du Poisson Austral.

 

 

Ses étoiles principales sont :

 

"y" Microscopii : c'est la plus brillante de la constellation. C'est une étoile géante 10 fois plus grande que le soleil mais seulement d'une magnitude apparente de 4,67. Il semble que l'on retrace le parcours de cette étoile à travers l'espace, elle se trouvait à 3,8 millions d'années, à seulement 6 années-lumière de nous. Elle était alors aussi brillante que Vénus.

Puis il y a le mystère de l'étoile "AU" Microscopii ci-dessous ?

 

 

Il y a un immense disque de poussières qui entoure cette étoile naine rouge qui mesure environ 50 milliards de kilomètres ! Pour observer ce disque, les astronomes sont obligés de masquer l'étoile. C'est une découverte étrange et spectaculaire.

Le télescope géant européen, équipé d'une optique adaptative de nouvelle génération, a été utilisé par ces astronomes pour observer l'étoile "Au" Microscopii. Objectif : photographier     vec une netteté sans précédent le disque de poussières qui entoure cette étoile et tenter d'y découvrir la présence d'une exoplanète. Mais une surprise attendait les chercheurs ?...

 

"Au" Microscopii est une étoile naine rouge : trois fois moins massives et dix fois moins lumineuse que le soleil. Cette très jeune étoile : 23 millions d'année, se trouve très près de nous : 32 années-lumière seulement, soit 320 mille milliards de kilomètres. Autour de l'étoile tourne un immense disque de poussières, vu exactement par la tranche, d'une masse équivalente à une dizaine de Lunes. Y a-t-il aussi une ou des planètes qui tournent autour de l'étoile ? Les astronomes pensent que oui mais ils ne l'ont pas (ou ne les ont pas) encore découverte(s) ...

 

En revanche, ce que l'équipe de Anthony Boccaletti a trouvé, est tout-à-fait nouveau et étonnant : sur un côté du disque ont été détectées des structures ondulées. Ne sachant pas trop comment interpréter ces structures, l'équipe a étudié, à l'aide de nouveau traitements d'images, "Au" Microscopii réalisées par le télescope spatial en 2010 et 2011, et découvert d'abord que Hubble les avaient aussi vues, ensuite et surtout, que ces structures se déplacent à grande vitesse dans le disque.

 

Ces "vagues de poussières" semblent s'éloigner de l'étoile à environ 40 000 km/h ! Jamais de telles structures n'avaient été observées dans un disque de poussières entourant une étoile ... De quoi s'agit-il ?

 

Une hypothèse fascinante est proposée par les chercheurs ... Les étoiles naines rouges connaissent de brusques flambées, au cours desquelles elles émettent une quantité phénoménale d'énergie, sous forme de lumière, mais aussi de particules, les vents stellaires. Les éruptions appelées "flares" par les astronomes de "Au" Microscopii sont quotidiennes, mais les chercheurs supposent que des éruptions plus violentes pourraient intervenir sur des périodes plus longues, se comptant an année ou décennies. Mais dans ce cas, si les ondulations dans le disque de l'étoile étaient simplement dues à l'interaction des "flares" (aberration optique) avec le disque, on devrait suivre ces structures de part et d'autres de l'étoiles. Or, ces vagues de poussières ne sont visibles que d'un seul côté ...

 

Alors ... les astronomes européens se demandent si les perturbations asymétriques du disque de "Au" Microscopii ne seraient pas dues à la présence d'une planète ? Ce serait cette hypothétique planète qui interagirait d'abord avec les éruptions de l'étoile, avant elle-même de perturber le disque ... Reste à comprendre pourquoi et comment ? "Au" Microscopii va être observée, avec en ligne de mire, la découverte d'une planète soumise aux feux de son soleil rouge. (Article relevé sur Science et Vie)

 

 

Au niveau des objets célestes :

 

Plusieurs galaxies lointaines situées à l'intérieur de la constellation du Microscope :

NGC 6923, 6925, 6958, 7012, 7057, 7060, et IC 5011

 

   

 

                                   NGC 6923                                                                    NGC 6925                                                                      NGC 6958                                                                  NGC 7012                            

 

Pas de légende particulière pour cette constellation.

 

Ainsi s'achève la constellation n° 3

 

Prochain et dernier article sur le reste des constellations ... nommé "Suite et fin des constellations"

 

Les légendes interstellaires (suite et fin)

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